Strasbourg vers le maintien...

Menacé de rétrogradation administrative en CFA, le Racing Club de Strasbourg pourrait échapper à cette sanction après avoir déjà chuté sportivement en National. En conflit depuis des mois, La municipalité et les actionnaires du club alsacien ont annoncé avoir trouvé un accord, deux jours avant le deuxième examen de la DNCG.

Jean-Claude Plessis, le président du Racing, est sur le point de gagner une première bataille. (Maxppp)

Jean-Claude Plessis, le nouveau président du Racing Club de Strasbourg, peut être soulagé. S'il affichait sa confiance depuis deux semaines maintenant, l'ancien homme fort de Sochaux, qui s'est porté au chevet du voisin alsacien au printemps, a réussi sa première mission, vitale pour l'avenir de son club, en rabibochant la municipalité strasbourgeois et les actionnaires du Racing. En délicatesse depuis des mois, les deux parties ont annoncé lundi avoir trouvé un accord pour éviter au club la relégation en championnat amateur, prononcée début juillet par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG).

Le gendarme de la Ligue de football professionnel (LFP) avait épinglé le Racing, déjà relégué sportivement en National, pour un déficit de plus de deux millions d'euros pour un budget compris entre 8,5 et 9 millions d'euros pour 2010-2011. Si Jean-Claude Plessis évoquait alors l'absence de deux documents, le mal semblait plus profond. Un différend en partie aplani aujourd'hui selon un communiqué publié par le club. "Suite à un accord de partenariat trouvé avec la mairie et la Communauté Urbaine de Strasbourg, Alain Fontenla et Jafar Hilali (les actionnaires majoritaires, ndlr) ont décidé d'assumer pleinement leurs responsabilités et couvriront financièrement la totalité du montant demandé par la DNCG", peut-on lire.

Le Racing aux Alsaciens

"Ils se sont notamment engagés à verser au club 2,6 millions d'euros", précise pour sa part la municipalité qui, en contrepartie, a accepté de réduire le loyer du stade de la Meinau - actuellement de 450 000 euros - et de maintenir le niveau de ses subventions, soit 650 000 euros. Un coup de pouce auquel s'ajoute la promesse de racheter également le bâtiment du centre de formation. A deux jours de son nouvel examen devant la DNCG, le Racing, qui avait fait appel de cette double sanction après sa relégation (sportive) en National, semble pouvoir compter sur cet accord, après des mois de lutte intestine, pour ne pas tomber à l'échelon amateur.

Cette annonce, qui enlèvera également une belle épine du pied de la Fédération française de football (FFF) qui se tirait les cheveux pour composer ses calendriers de CFA, ne règle pas tout en Alsace où la municipalité n'a pas renoncé, malgré le refus poli des propriétaires du club, des financiers basés entre Londres et Genève, à offrir le RCS à des investisseurs régionaux, se félicitant d'ores et déjà d'avoir obtenu que les actionnaires majoritaires aient "pris l'engagement, sous la forme d'un droit de préemption écrit, de leur donner la priorité en cas de revente du club". Pas à l'ordre du jour des actionnaires qui revendiquent pour leur part un "ancrage durable en Alsace" et font de la remontée en Ligue 2 leur "priorité". Voilà bien un dernier point qui relie toutes les parties concernées...

(C) Sports.fr-Juillet 2010