Blog du FC Horbourg-Wihr

mercredi 12 août 2009

Dominique DROPSY

Voici un des joueurs que j'ai vénéré dans ma jeunesse. C'est pour ça que j'ai voulu être gardien de but. Mais le talent ne fut pas au rendez-vous !

Dominique Dropsy (né le 9 décembre 1951 à Leuze dans le département de l'Aisne) est un ancien gardien de but international de football. Il a un fils nommé Damien Dropsy.

Biographie

Formé au club local de Hirson (dans l'Ainsne), Dropsy signe en 1970 à l'US Valenciennes-Anzin. Il effectue ses débuts en Division 1 le 9 août 1972 face à Nîmes (1-1) et s'impose assez rapidement en équipe de France Espoirs. Dropsy part pour Strasbourg en 1973 et se distingue en terminant troisième du Championnat en 1977-78. À la faveur de la blessure du titulaire André Rey, Dropsy est appelé en équipe de France comme troisième gardien pour la Coupe du Monde 1978. Il y connaîtra sa première sélection lors d'un match sans enjeu au premier tour contre la Hongrie (3-1), les deux équipes étant déjà éliminées.
Porté par ses excellentes performances en club (Strasbourg emportera le titre national cette saison-là), Dropsy prend l'ascendant dès l'automne 1978 sur ses rivaux en équipe de France, Baratelli, Bertrand-Demanes, et Rey. Il dispute sept des huit rencontres des éliminatoires de l'Euro 80, où la France échoue face à la Tchécoslovaquie, et entame la campagne qualificative pour la Coupe du Monde 1982 comme titulaire dans le but tricolore. Mais la forme de Dropsy pâtit des résultats de Strasbourg, rentré dans le rang et absent des places européennes. Le match d'éliminatoires du Mundial perdu en mars 1981 aux Pays-Bas est un tournant. Ce soir-là, Dropsy réalise une performance moyenne et encaisse un but curieux (le seul du match) que l'opinion lui reproche unanimement. Sur un coup franc de 30 mètres tiré en force par Arnold Mühren, le ballon frappe le haut du poteau droit, revient en jeu, heurte la nuque du gardien français alors en pleine détente et ricoche dans le but. La cause est entendue et la succession est ouverte à l'intersaison 1981 après deux dernières sélections contre la Belgique (3-2, élim. Coupe du Monde) et le Brésil (1-3, amical).

La France manque à cette époque de gardiens de classe internationale. Ni Pierrick Hiard, talentueux mais inconstant, ni Dominique Baratelli, revenu en forme mais d'un gabarit un peu juste, ni Jean Castaneda, dont les carences sur les balles aériennes coûtent à la France une cruciale défaite (2-3) en Irlande en éliminatoires de Coupe du Monde, ne convainquent dans la cage des Bleus durant la saison 1981-82. Dropsy demeure le plus complet des candidats sur le plan technique mais, prisonnier des mauvaises performances de son club, il ne figure même pas dans la sélection pour la Coupe du Monde et manque l'aventure qui conduit les Bleus (avec Jean-Luc Ettori dans le but) à une demi-finale perdue aux tirs au but contre la RFA.

Avec la montée en puissance de Joël Bats après le Mundial, le sort de Dropsy en équipe de France est scellé. Il en va autrement en club où Dropsy quitte Strasbourg pour Bordeaux, fraîchement sacré champion de France, à l'été 1984. La réussite est immédiate et Dropsy réalise une très belle fin de carrière avec les Girondins, remportant deux nouveaux titres de champion, deux Coupes de France, et participant à deux demi-finales européennes. C'est sous les couleurs bordelaises qu'il dispute son 596ème et dernier match de Division 1 le 21 avril 1989, un record de longévité qui ne sera battu qu'en 1994 que par Jean-Luc Ettori (602 matches).

Après sa retraite sportive, Dropsy encadre les stages de football pour jeunes Cap Girondins en compagnie d'autres ex-Bordelais tels que Gernot Rohr ou Marius Trésor. En 1990, il prend en main l'entraînement des gardiens professionnels des Girondins, poste qu'il occupe encore aujourd'hui, ainsi que de ceux du centre de formation qu'il encadrera jusqu'en 1998.

Son fils, Damien Dropsy, est actuellement gardien de but aux Girondins de Bordeaux.

Palmarès

· 17 sélections en équipe de France de football de 1978 à 1981, dont 1 match de phase finale de Coupe du Monde 1978
· 596 matches en Division 1
· Premier match en Division 1 le 9 août 1972, Nîmes - Valenciennes (1-1).
· Champion de France en 1979, 1985, et 1987
· Vice-Champion de France en 1988
· Champion de France D2 en 1972 et 1977
· Vainqueur de la Coupe de France 1986 et 1987
· Demi-finaliste de la Coupe des Champions en 1985
· Demi-finaliste de la Coupe des Coupes en 1987

Le saviez-vous ?

Très talentueux dès son plus jeune âge, il se fait remarquer par les recruteurs de Valenciennes en jouant pour l'équipe cadets de Picardie. Après quelques sélections en équipe de France juniors puis espoirs, ses grands débuts avec Valenciennes ont lieu en décembre 1972 lors d'un matche amical contre la sélection du Gabon: le titulaire étant blessé, Dropsy prend sa place et ne la cèdera plus.

Il reste 3 ans à Valenciennes, jusqu'à ce que l'USVA soit relégué en D2 à l'issue de la saison 72-73. Robert Domergue, son ancien entraîneur à Valenciennes, devenu entre temps celui du Racing, le fait venir à Strasbourg, tout comme ses 2 coéquipiers J. Duguépéroux et J. Yegba Maya.

Alors tout jeune, il fait ses débuts à Strasbourg lors de la saison 73-74 et ne tarde pas à conquérir le public de la Meinau malgré les résultats du club. Le Racing descend en D2 en 1976 mais Dropsy reste fidèle au club.

Avec Gilbert Gress à la tête de l'équipe, il remporte tout d'abord le championnat de D2 en 1977 puis le titre de champion en 1979. Au cours de cette saison faste, les relations avec son entraîneur se sont dégradées lors d'un matche nul concédé face à Reims, suite auquel Gress s'en est pris violemment à Dropsy.

Il quitte l'Alsace en 1984 et rejoint le champion de France en titre, Bordeaux. Avec les Girondins, il étoffe son palmarès en ajoutant deux titres de champion et deux coupes de France, avec à la clé quelques belles campagnes européennes. Le 21 Avril 1989, il établit un nouveau record, celui d'avoir disputé 596 matches en D1 (634 matches en D1 et D2 confondues et 45 matches de coupe d'Europe). Ce record ne sera battu qu'en 1994 par Jean-Luc Ettori avec 604 rencontres. Dropsy détenait déjà un précédent record, celui du nombre de matchs disputés d'affilée: 393 matchs de championnat, de novembre 1971 à mars 1982 avec Valenciennes et le Racing. Une banale fracture du métatarse de la main droite mit fin à cette série.

Brillant en club, son parcours en équipe de France est plus chaotique.

Profitant de la blessure du gardien titulaire, André Rey (F.C. Metz), un ancien Racingman, il est récompensé par une participation à la coupe du Monde 1978. En Argentine, il dispute un matche et y connaît sa première sélection.

Il prend alors l'ascendant sur les autres prétendants pour s'imposer en équipe de France. Il dispute en grande partie les éliminatoires de l'Euro 80 mais la France échoue avant la phase finale. Lors des qualifications pour le Mondial suivant, la baisse de forme du Racing en championnat et un curieux but encaissé face aux Pays-Bas en mars 1981 lui coûte sa place. Dropsy n'est même pas appelé pour la Coupe du Monde 1982.

Malgré son regain de forme à Bordeaux, Dropsy a laissé passer le train et ne sera plus sélectionné en équipe de France.

Après avoir tiré sa révérence au début des années 90, il se reconvertit en entraîneur pour gardiens chez les Girondins de Bordeaux.

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