Pour la première fois de son histoire, l'équipe de France disputera une quatrième phase finale de Coupe du monde de rang. Mais que ce fut laborieux pour gagner le précieux sésame pour l'Afrique du Sud ! Car si les Bleus ont attaqué le barrage retour face à l'Eire nantis du but d'avance inscrit à Croke Park, ils n'ont dû leur qualification qu'à un but inscrit par Gallas en prolongation (1-1). Un dénouement heureux, tant les Irlandais auront été supérieurs au Stade de France. Mais l'essentiel est fait...
Gallas a égalisé pour la France et envoie les Bleus au Mondial. (Reuters)
Raymond Domenech est-il un miraculé ? Alors que pendant 100 minutes interminables, le sélectionneur n'a jamais été aussi proche de la sortie, voilà que, sauf rebondissement, c'est en Afrique du Sud et non dans sa maison bretonne ou ailleurs, qu'il passera le mois de juin 2010 à la tête d'une sélection française qui s'est qualifiée par l'extrême petit bout de la lorgnette pour le Mondial 2010. Il a fallu pour cela un gros coup de pouce de l'arbitre, M. Hansson, qui n'a pas vu la main d'Henry sur le coup franc de Malouda, la remise du capitaine des Bleus trouvant Gallas qui a inscrit ce mercredi soir sur le coup de 23h10 le but plus important de sa carrière. Il envoie en effet la France, finalement tenue en échec (1-1), disputer sa treizième phase finale de Coupe du monde, la quatrième consécutive ce qui ne lui est jamais arrivé dans sa longue histoire.
A croire que les dieux du football, s'ils existent, sont français et pas irlandais, car c'est bien l'Eire qui, au regard de sa prestation pleine de courage et d'envie, qui aurait mérité de décrocher son sésame pour la première Coupe du monde africaine, tant elle a dominé une équipe de France méconnaissable pendant 120 minutes. Maladresses techniques comme on n'en avait jamais vues chez ces Bleus, mauvais choix, absence de cohérence offensive, le public du Stade de France a eu droit à un véritable panaché d'insuffisances, mais à l'arrivée, il aura vibré pour une qualification qui est bien la seule satisfaction de cette soirée dyonisienne, mais qu'elle est grande !
Keane refroidit le Stade de France
Forts de leur avantage acquis à Croke Park, les Français avaient promis de ne pas calculer, mais c'est bien sur la pointe de pieds tremblants qu'ils abordent ce barrage retour dans un Stade de France que tente de chauffer un speaker aussi omniprésent qu'irritant. La première offensive est ainsi irlandaise avec un ballon de Duff dans la surface pour Keane, mais Evra écarte en catastrophe (5e). On sent les Bleus, dans une composition proche de celle de Dublin avec juste le remplacement poste pour poste d'Abidal par Escudé, un rien fébriles en ce début de rencontre et leurs affaires ne s'arrangent pas lorsque, blessé au nez par un coup de coude involontaire d'Evra, Escudé doit quitter la pelouse au bout de cinq minutes. Squillaci entre à sa place et voilà les Bleus qui partent en contre-attaque par Gignac, l'action initiée par le Toulousain s'achevant par un tir contré d'Henry, servi par Anelka (10e). De quoi enflammer un Stade de France qui ne demande que ça et assiste ensuite à une frappe trop enlevée de L. Diarra sur un corner mal renvoyé (13e) puis à un essai contré de Gignac (15e).
Le match a changé de camp, mais la tension reste palpable au sein d'une équipe de France qui peine à se trouver collectivement et ne crée le danger que sur coup de pied arrêté, à l'image de cette tête renversée de Squillaci largement au-dessus sur un coup franc tiré côté gauche par Henry (21e). Les Irlandais, au contraire, jouent tous leurs ballons sans complexe et il faut une sortie aussi kamikaze que décisive de Lloris pour empêcher Keane de profiter d'une nouvelle bévue d'une charnière centrale française qui a alors la fâcheuse manie de relancer dans les pieds adverses (24e). Doyle manque ensuite de quelques cheveux peroxydés de reprendre un bon centre de la droite de Lawrence (26e), poussant les supporters des Bleus à sonner le réveil, tant leurs protégés paraissent tétanisés par la peur de mal faire. Mais sans succès, puisque les mauvaises passes (L. Diarra pour Henry, Henry pour Anelka...) succèdent aux choix hasardeux, les couloirs sont abandonnés aux Irlandais qui s'y engouffrent avec gourmandise, on ne reconnaît pas cette équipe de France coupée en deux !
Lloris sauve la maison bleue
Et c'est le plus logiquement du monde que les hommes de Trapattoni finissent par trouver l'ouverture, avec un déboulé côté gauche de Duff qui sert sans opposition en retrait un Robbie Keane qui n'a plus qu'à ouvrir son pied droit et tromper Lloris (33e). Le Stade de France résonne des chants des quelques 15 000 Irlandais venus soutenir les leurs avec une foi inébranlable et il faut attendre la toute fin de mi-temps pour trouver quelques motifs d'espérer en cette équipe de France rarement vue aussi empruntée, avec un beau déboulé à droite de Sagna et une frappe d'Anelka, une fois de plus contrée en corner par un pied irlandais (38e). Bien trop peu cependant et c'est sur un pied d'égalité que les deux formations rejoignent les vestiaires, promettant un scénario à très haut suspense pour la seconde période que la France se serait bien évité.
La pause a-t-elle été bénéfique ? Que nenni ! Car à peine revenus sur la pelouse, les Bleus sont à deux doigts de la correctionnelle sur un coup franc tiré côté gauche par Lawrence pour O'Shea qui, complètement abandonné au deuxième poteau, a tout le temps de contrôler, et d'armer une frappe du gauche au-dessus du but de Lloris (47e). C'est ensuite Evra qui sauve les siens d'un tacle désespéré devant Doyle (50e), le contre tricolore qui suit achevé par une frappe écrasée et trop croisée de Gignac ne suffisant pas à rassurer des supporters tricolores qui commencent à envisager le pire. Même si, dans la foulée, Anelka adresse la première frappe cadrée des Bleus de la partie (!), dans les gants de Given (54e). Domenech tente alors d'apporter du sang frais en lançant Govou à la place d'un Gignac guère heureux pendant 55 minutes, mais c'est l'Eire qui passe tout près du KO, lorsque sur une erreur de relance de L. Diarra, Duff se présente seul dans l'axe devant Lloris qui, une fois de plus, sauve la maison bleue (61e) !
Gallas envoie la France en Afrique du Sud
Une maison qui se lézarde de toutes parts, minée par une accumulation d'approximations techniques qui font presque passer les Irlandais pour des Brésiliens ! Dans un tel contexte, on tente de s'en remettre aux coups de pied arrêtés, mais là encore sans résultat, le coup franc de Gourcuff trouvant la « niche » d'un Given toujours bien placé (70e). Dans la foulée, Sagna dépose Duff à droite et centre pour Anelka dont la tête passe à côté (71e), mais c'est surtout Keane qui, après une erreur de Gallas, frôle le 0-2, lorsque, en voulant dribbler Lloris, il pousse trop son ballon qui sort en six mètres (73e) ... L'atmosphère devient irrespirable pour ces Bleus qui passent alors beaucoup plus près de l'élimination que de la qualification, comme sur cet ultime essai de Keane qui se régale d'une nouvelle erreur, cette fois de L. Diarra, mais ne trouve pas le cadre (88e). Les Bleus peuvent s'estimer heureux d'aller en prolongation !
Une prolongation qui débute par une bonne frappe d'Anelka à côté (93e), l'attaquant de Chelsea étant le seul à tenter quelque chose en attaque. Il est même tout près d'être récompensé lorsque, sur un ballon en profondeur, il dribble Given et s'écroule dans la surface, mais M. Hansson reste imperturbable, s'attirant la bronca du Stade de France (98e) qui remet ça trois minutes plus tard sur un but de Govou, logiquement refusé pour hors-jeu (102e). M. Hansson essuie ensuite les foudres irlandaises avec un coup franc de Malouda qu'Henry, au deuxième poteau, contrôle de la main avant de centrer de l'extérieur pour Gallas qui n'a plus qu'à pousser le cuir de la tête au fond des filets (103e). C'est de la folie à Saint-Denis ! Incroyable coup du destin pour cette France bien pâle qui arrache finalement l'un des nuls les plus importants de sa récente histoire. Au coup de sifflet final, Raymond Domenech peut souffler, conscient d'avoir senti de très près le vent du boulet: "Ce match a été laborieux par moments, miraculeux par instants, mais je suis heureux à la fin. Tous ceux qui aiment le football français sont heureux d'avoir participé à "ça". C'est génial. Mon pronostic, c'était 1-1, j'étais sûr qu'on allait se qualifier", confiera-t-il sur TF1. Au regard de ce match, rien n'était moins sûr...
C'est un Giovanni Trapattoni abattu qui a commenté mercredi soir l'élimination de l'Eire par la France, à l'issue du nul 1-1 au Stade de France: "Je suis très déçu, aussi triste, pour mon équipe, pour le public irlandais. Je veux revenir sur le but, l'arbitre a eu une hésitation, il a demandé au juge de touche d’apprécier la situation... Je préfère être sorti avec un penalty, ce n’est pas facile à accepter. On nous parle toujours toujours, toujours, toujours de fair-play, mais ce n’est pas normal qu’on insiste sur le fair-play il y a deux-trois mois et que là, on change les règles. La France a une bonne équipe, elle a bien joué à Dublin, ce soir, on a mieux joué, je suis sûr que sur ces deux matches, on mérite d’aller en Afrique du Sud, mais le résultat est là, je souhaite à la France le meilleur en Afrique du Sud".
Le Portugal dompte la Bosnie
Plus expérimentés, les Portugais sont allés chercher leur ticket pour la prochaine Coupe du monde en s'imposant en Bosnie (1-0), en match retour des barrages de la zone Europe, confortant ainsi la victoire obtenue à l'aller. Dans les autres rencontres, la Grèce a surpris l'Ukraine chez elle et se qualifie (0-0, 0-1), et la Slovénie a créé la surprise en renversant la situation face à la Russie (1-2, 1-0).
Cruel pour la Bosnie, ce sont les Portugais qui iront à la Coupe du Monde. (Reuters)
Bosnie - Portugal: 0-1 (Aller : 0-1)
Ils ont tremblé, mais ils y seront. Après avoir décroché presque miraculeusement leur place en barrages, les Portugais, même privés de leur Ballon d'or Cristiano Ronaldo, sont parvenus à s'extraire du piège tendu par la Bosnie. Dominateurs, les hommes de Carlos Queiroz ont parfaitement maitrisé ce match retour, et l'ont emporté grâce à un but de Raul Meireles. Deco, Simao et consorts obtiennent ainsi leur place dans l'avion pour l'Afrique du Sud. Le coup est dur pour une jeune équipe de Bosnie, mais qui a montré de belles promesses, notamment à l'aller, et qui sera probablement difficile à jouer dans les prochaines années, avec des talents comme Dzeko, Misimovic ou Pjanic.
Privé de son maître à jouer, le meneur de Wolfsburg Zvjezdan Misimovic, touché à un genou, Miroslav Blazevic décide de titulariser le Lyonnais Miralem Pjanic. En face, Carlos Queiroz a préféré aligner Tiago plutôt que Deco. Durant les premières minutes, les Bosniens parviennent mieux à dompter le ballon sur un terrain difficile, mais la première opportunité sera pour Raul Meireles qui, à la sortie d'un une-deux avec Tiago, se présente seul face à Hasagic, qui dégage le ballon du pied (25e). En face, seule une frappe d'Ibisevic (36e), au-dessus, fera frissonner la défense de la Seleçao.
Blazevic tente le tout pour le tout en lançant un attaquant supplémentaire, Zlatan Muslimovic, au retour des vestiaires. Mais ce sont les Portugais qui repartent le mieux, avec une énorme occasion pour Simao, qui bute à nouveau sur le pied d'Hasagic (47e). Pjanic tentera bien sa chance entre-temps, mais ce sont bien les joueurs Queiroz qui ouvrent le score par un tir croisé de Meireles, bien servi par Nani dans la surface (0-1, 54e). Condamnés à marquer trois fois, les Bosniens se ruent à l'attaque et offrent des espaces à Nani, Simao et Meireles, qui se régalent, mais ne parviennent pas à doubler la mise. Dans l'autre surface, Paulo Ferreira prive Dzeko de l'égalisation en lui chipant le ballon in extremis (67e). Pjanic fait ensuite briller Eduardo sur un coup-franc de 35 mètres que n'aurait pas renié un certain Juninho (74e). Mais l'expulsion de Salihovic, qui a semble-t-il mal parlé à l'arbitre M. Rosetti, à un quart d'heure de la fin, sonne le glas des rêves bosniens. Les Portugais peuvent souffler. Ils iront bien en Afrique du Sud.
La Grèce est qualifiée
La Grèce s'est qualifiée mercredi pour le Mondial grâce à un but de Salpingidis. (Reuters)
Alors qu'elle avait obtenu un bon résultat à l'aller samedi dernier à Athènes, l'Ukraine n'a pas réussi à le confirmer chez elle ce mercredi. La Grèce s'est en effet imposée à Kiev (1-0) grâce à un but de Salpingidis (31e). Une victoire ô combien importante puisqu'elle permet aux Grecs de composter leur billet pour la Coupe du monde, ce qu'elle n'avait pas réussi à faire il y a quatre ans pour le Mondial allemand. La Grèce est la 28e équipe qualifiée pour l'Afrique du Sud.
Ce succès est aussi une petite victoire personnelle pour le sélectionneur allemand de la Grèce Otto Rehhagel, très décrié ces derniers temps. En cas de non-qualification, son bail entamé en 2001 aurait pris fin après un règne de huit ans, marqué par le triomphe de l'Euro 2004.
En revanche, cette défaite constitue un sérieux revers pour l'Ukraine, qui organisera l'Euro 2012 avec la Pologne. Privé de Coupe du monde, l'attaquant ukrainien Andreï Shevchenko, 33 ans, Ballon d'Or 2004, pourrait mettre un terme à sa carrière internationale.
Ukraine - Grèce: 0-1 (Aller: 0-0)
Cruelle désillusion pour l'Ukraine ! Les Ukrainiens pensaient être en bonne position après le match nul (0-0) en Grèce, mais les partenaires de Shevchenko se sont fait surprendre à Donetsk par les Héllènes (0-1), malgré l'abattage de l'attaquant du Dynamo Kiev, omniprésent mais malheureux. Un petit but de Salpingidis à la 31e minute, bien lancé par Samaras dans le dos de la défense, suffit aux Grecs pour les envoyer en Afrique du Sud. Les champions d'Europe 2004, toujours dirigés par l'Allemand Otto Rehhagel, y disputeront leur seconde Coupe du monde, après l'édition 94 aux Etats-Unis, où ils n'avaient pu franchir le premier tour.
La Slovénie coiffe la Russie
La Slovénie de Koren a battu la Russie (1-0) et se qualifie pour le Mondial.(Reuters)
La présence du président russe, Dmitri Medvedev, dans les tribunes du stade Ljudski n'a pas eu l'effet escompté. Les demi-finalistes du dernier Euro n'iront pas en Afrique du Sud l'été prochain, puisqu'ils se sont inclinés ce mercredi (0-1) contre la Slovénie en barrage retour. Le but marqué par Nejc Pecnik dans les derniers instants du match aller (2-1 pour la Russie), a donc été décisif.
Quatre jours plus tard, c'est Zlatko Dedic (44e) qui a qualifié la Slovénie pour sa deuxième Coupe du monde, après celle de 2002. En revanche, la Russie sera absente du Mondial pour la deuxième fois consécutive. Dans un match tendu, que les Russes ont terminé à neuf après les les expulsions d' Alexander Kerzhakov (67e) et Yuri Zhirkov (90e), les hommes de Matjaz Kek ont réussi à garder en seconde période le court avantage acquis contre une «Sbornaja» déterminée mais peu inspirée, à l'instar de sa vedette Andreï Arshavin.
A la 85e minute, les Russes manquaient l'égalisation synonyme de qualification sur l'une de leurs rares occasions quand, se présentant seul devant Samir Handanovic, Youri Zhirkov manquait son face-à-face avec le gardien slovène. En sortant victorieuse de ce barrage, les coéquipiers de Valter Birsa mettent fin à une curieuse statistique: depuis 1997 et l'instauration des barrages en Europe, toutes les équipes qui s'étaient imposées à l'aller s'étaient qualifiées. Ce n'est désormais plus le cas.
Slovénie - Russie: 1-0 (Aller: 1-2)
Le cauchemar des Russes ! On sentait que le but de Pecnik, dans les dernières minutes du match aller (2-1), pourrait être déterminant. Il a en effet permis à la Slovénie de ne pouvoir l'emporter que 1-0 au retour pour se qualifier pour l'Afrique du Sud. L'unique but de la partie, l'oeuvre de Zlatko Dedic en fin de première période, offre à la jeune nation slovène sa première phase finale de Coupe du monde. Les joueurs de Guus Hiddink, demi-finaliste du dernier Euro, ont même bu le calice jusqu'à la lie, car ils ont terminé la rencontre à neuf après les expulsions de Kerzhakov (66e) et de Zhirkov (92e).
L'Algérie écrit l'histoire
24 ans après sa dernière participation, l'Algérie jouera en juin prochain la troisième Coupe du monde de son histoire. Lors du match d'appui de la zone Afrique, les Fennecs ont dominé ce mercredi l'Egypte (1-0), près de Khartoum au Soudan, grâce à un but de Yahia en fin de première période. Malgré des échauffourées avant le match, tout s'est bien déroulé sur le terrain.
Les Algériens fêtent le but de Yahia, seule réalisation du match. (Reuters)
Les successeurs de Madjer et Belloumi se nomment désormais Ghezzal, Yahia et Yebda. 24 ans après sa deuxième et dernière participation (1982 et 1986), l'Algérie jouera en juin prochain le Mondial 2010 en Afrique du Sud. Dominés il y a quatre jours au Caire par l'Egypte (0-2), les Fennecs sont venus à bout ce mercredi des Pharaons (1-0), en match d'appui de la zone Afrique, près de Khartoum au Soudan. Et c'est tout un peuple qui descend dans les rues d'Alger pour fêter la qualification au terme d'une rencontre sous haute tension après les échauffourées qui ont émaillé l'avant-match.
Tendus, les joueurs le sont aussi pour cette rencontre capitale dans leur carrière. La perspective de jouer une Coupe du monde transcende des hommes soutenus par des pays tout entier. Les avions et les cars venus d'Algérie et d'Egypte ont afflué ces derniers jours vers la capitale soudanaise. Quelques échauffourées ont d'ailleurs éclaté avec les forces de l'ordre dans les heures précédant la rencontre. Si dans les tribunes du stade d'Omdurman, ville jumelle de Khartoum, l'ambiance est heureusement à la fête, les deux équipes ne tardent pas à se frictionner sur le terrain. Le premier carton jaune, adressé à Nadir Belhadj, sort de la poche de l'arbitre après seulement 45 secondes de jeu...
Yahia perce la défense égyptienne
Et il ne faut pas attendre beaucoup plus longtemps pour qu'une altercation entre plusieurs joueurs éclate après un contact rude entre Meghni et Hassan. Le jeu reprend finalement ses droits et c'est une Algérie débordante d'énergie qui manque de peu l'ouverture du score après un tir à bout portant de Saïfi, repoussé par El-Hadary (5e). Dominés durant la première demi-heure, les Pharaons refont surface et Al Muhamadi oblige Chaouchi à une belle manchette pour écarter le danger (34e). Pourtant, les Fennecs appuient sur l'accélérateur en fin de première période. Sur une action initiée par Ziani, le ballon file vers Yahia sur le côté droit de la surface. L'ancien Bastiais et Niçois ne se pose pas de question et envoie un missile sous la barre transversale pour inscrire le premier but du match (1-0, 40e). Tout le banc algérien se lève comme un seul homme.
Les doubles champions d'Afrique, dominateurs au Caire il y a quatre jours, ne parviennent pas à prendre la mesure d'Algériens solidaires et appliqués. Ghezzal de la tête, sur un centre de Yebda, met encore El-Hadary à contribution (60e). Son homologue du côté des Fennecs n'est pas en reste. Chaouchi sauve une première fois son camp sur une tentative d'El-Sakka au point de penalty (62e), avant de dévier un tir à bout portant d'Al Muhamadi, contré in extremis. Zidan suit mais sa frappe est repoussée par un tacle d'Halliche (72e). Recroquevillés en défense, les Algériens s'arrachent pour conserver leur maigre avantage, malgré une pression égyptienne difficile à contenir. Et après quatre minutes de temps additionnel, les Fennecs peuvent lever les bras au ciel, ils seront au Mondial 2010.
CM 2010: L'Uruguay dernière qualifiée
On connaît désormais les 32 qualifiés pour la Coupe du monde 2010 et c'est l'Uruguay qui a décroché ce mercredi le dernier billet en remportant son barrage face au quatrième de la zone Concacaf, le Costa Rica. Après une victoire 1-0 à l'aller en déplacement, les Sud-Américains ont pourtant été tenus en échec 1-1 à Montevideo au retour, Centeno répondant au but uruguayen d'Abreu. Ce nul suffit cependant au bonheur des partenaires de Forlan qui seront donc les cinquièmes représentants de l'Amsud en Afrique du Sud avec le Brésil, le Paraguay, le Chili et l'Argentine.
L'Allemagne, la tête ailleurs
Lors du match disputé en l'honneur de Robert Enke, le gardien décédé la semaine passée, l'Allemagne a concédé le match nul (2-2) en amical face à la Côte d'Ivoire ce mercredi. Un doublé de Podolski a répondu aux buts d'Eboué et Doumbia. Mais les joueurs de Joachim Löw avaient la tête ailleurs et Enke était bien dans l'esprit des acteurs de la rencontre.
Podolski a dédié ses deux buts à Robert Enke, décédé la semaine dernière. (Reuters)
L'Italie au minimum
Opposée à la Suède en match amical, la Squadra Azzurra l'a emporté par la plus petite des marges (1-0) mercredi à Cesena. Alors que les attaquants italiens, notamment Pazzinni, souhaitaient briller en vue du la Coupe du Monde, c'est un défenseur, le Turinois Giorgio Chiellini, qui a inscrit l'unique but de la rencontre.
La joie de Giorgio Chiellini, l'unique buteur face à la Suède. (Reuters)
Qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA en Afrique du Sud : 32 pays ont leurs tickets pour la phase finale :
Afrique : 6 pays
Afrique du Sud (15/05/2004), Cameroun (14/11/2009), Ghana (06/09/2009), Côte d’Ivoire (10/10/2009), Nigéria (14/11/2009), Algérie (18/11/2009)
Asie : 4 pays
Australie (06/06/2009), Corée du Nord (17/06/2009), Japon (06/06/2009) et Corée du Sud (06/06/2009)
Europe : 13 pays
Allemagne (10/10/2009), Danemark (10/10/2009), Italie (10/10/2009), Serbie (10/10/2009), Suisse (14/10/2009), Angleterre (09/09/2009), Espagne (09/09/2009), Pays-Bas (06/06/2009), Slovaquie (14/10/2009), France (18/11/2009), Portugal (18/11/2009), Grèce (18/11/2009) et Slovénie (18/11/2009)
Amérique du Nord, Centrale et Caraïbes : 3 pays
Etats-Unis (10/10/2009), Mexique (10/10/2009) et Honduras (15/10/2009)
Océanie : 1 pays
Nouvelle-Zélande (14/11/2009)
Amérique du Sud : 4 pays
Argentine (14/10/2009), Chili (10/10/2009), Brésil (05/09/2009), Paraguay (09/09/2009) et Uruguay (19/11/2009)
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