Grâce à Varane et Griezmann, l’équipe de France s’est
qualifiée pour les demi-finales de la Coupe du monde en éclipsant
l’Uruguay, ce vendredi à Nijni Novgorod (2-0). Les Bleus y affronteront
le Brésil ou la Belgique.
Voilà un favori qui tient son rang ! L’Espagne et
l’Allemagne au tapis, l’équipe de France s’est progressivement imposée
avec le Brésil comme le grand épouvantail de cette Coupe du monde 2018.
Ça tombe bien, les Bleus pourraient bien retrouver la Seleçao sur la
route de la finale, mardi prochain, si toutefois les Neymar et consorts
disposent de la Belgique ce vendredi soir. De leur côté en effet, les
hommes de Didier Deschamps ont rempli leur mission, bourreaux sans
sourciller d’une Celeste que l’on attendait plus inspirée.
Certes
pugnaces, certes accrocheurs et ce à la limite parfois du fair-play, les
Uruguayens n’ont pas su reproduire cette performance qui au tour
précédent leur avait permis d’éliminer les champions d’Europe portugais.
Malgré quelques coups de pied arrêtés bien sentis et cette tête
notamment d’un Caceres qui juste avant la pause a contraint Lloris à une
parade exceptionnelle (44e), les partenaires d’un Edinson Cavani sur le
banc mais bel et bien sur le flanc n’ont jamais réellement inquiété de
solides Tricolores.
Sixième demie mondiale pour les Bleus
Comme
un symbole, c’est d’une jolie tête décroisée signée Varane, à la
retombée d’un coup franc de Griezmann, que les Bleus ont ouvert la
marque (1-0, 40e). Quatre ans après le quart de Coupe du monde
malheureux face à l’Allemagne qui avait vu le même défenseur merengue
perdre son duel dans les airs avec Hummels, pour une courte défaite bien
cruelle. La récompense logique alors d’une relative domination
française face à une Uruguay bien campée sur ses arrières et finalement
incapable de faire le jeu sans son guide parisien.
Passée une fin
de première période délicate, les coéquipiers d’un Mbappé moins en
réussite que face à l’Argentine ont attaqué le deuxième acte plus
entreprenants que jamais. A l’heure de jeu, la réussite a fait le reste
quand la frappe de Griezmann décochée des 25 mètres a échappé aux gants
en peau de pêche de Muslera (2-0, 61e). Le but du break tricolore, le
but du KO pour une Celeste dénuée d’arguments. Après 1958, 1982, 1986,
1998 et 2006, l’équipe de France rallie ainsi le dernier carré d’une
Coupe du monde pour la sixième fois de son histoire. Pour une troisième
finale ?
Buteur et passeur décisif lors du quart de finale
remporté par les Bleus contre l’Uruguay (2-0), Antoine Griezmann a raté
beaucoup de choses dans le jeu.
Lloris (7): La France lui doit beaucoup avec cette parade magnifique sur une tête de Caceres (43e). Comme à son habitude, il a été serein tout au long de la rencontre.
Pavard (6): En grande souffrance contre les Argentins, le joueur de Stuttgart a eu moins de mal sans ailier à contenir avant l’entrée de Rodriguez à la 59e. Il a fait le boulot, comme avec ce bon tacle sur Bentancur (29e) ou ce renvoi de la tête (36e). Offensivement, il a enchaîné les centres (4 en première), dont deux dangereux (10e et 30e). Il a retenté une frappe lointaine mais ce fut complètement raté (53e).
Varane (6,5): C’est la petite histoire de la rencontre. Quatre ans après avoir été dominé de la tête par Hummels, le Merengue a ouvert le score pour son équipe en déviant un coup franc excentré de Griezmann (40e). Comme contre l’Argentine, il a été moins sollicité que son compère de la charnière centrale, mais a multiplié les renvois de la tête, comme en début de seconde (48e).
Umtiti (4): Il a bataillé avec son coéquipier Suarez et ce ne fut pas une mince affaire. Il a répondu présent sur des ballons faciles mais a souvent subi face à la fougue adverse. Il perd un ballon dans sa surface qui aurait pu être fatal (55e) et il en perd un autre après le but du 2-0 (64e). Difficile…
Hernandez (4,5): Il a été mis sous pression d’entrée, même si ce fut de manière violente comme avec cette charge de Stuani (10e). Une perte de balle l’oblige à une faute synonyme d’avertissement (33e). Il a eu moins de travail en seconde période, mais contient bien Urreta sur la fin (83e).
Kanté (6,5): Sans surprise, il fut essentiel grâce à son activité à la récupération. Un excellent retour dans les pieds de Suarez juste avant la mi-temps (45e+2). Il est d’une aide précieuse à ses défenseurs centraux, notamment à Umtiti en l’occurrence sur cette rencontre.
Pogba (6): De nouveau omniprésent, à la récupération et dans l’orientation du jeu (98 ballons touchés). Il n’a pas été en réussite sur ses passes et ses ouvertures, si ce n’est sur un long ballon pour Mbappé (35e), mais il est à l’origine du 2e but en récupérant sur la ligne médiane avant de remonter la balle (61e). Ses dribbles (un seul réussi) ont occasionné des pertes de balle. On note aussi qu’il est dominé sur l’occasion énorme de Caceres (43e) et qu’il a failli prendre un avertissement (qui lui aurait fait manquer la demi-finale) lors de la longue altercation en milieu de seconde période.
Mbappé (5): Après sa sortie sensationnelle contre l’Argentine, le prodige de 19 ans ne s’est pas caché, il a provoqué sans cesse ballon au pied et a été un danger permanent, d’autant qu’il a souvent été en un-contre-un. Mais il est rarement passé et n’a finalement provoqué aucune occasion. Devant le but, il se rate de la tête (16e) et c’est son seul et unique tir du match.
Griezmann (6): Sur la feuille de match, "Grizi" sort de cette rencontre avec une passe décisive, grâce à son coup franc dévié par Varane (40e), et un but, à la faveur d’une frappe qui a échappé à Muslera (61e). Il a été omniprésent dans le jeu de son équipe (81 ballons touchés) mais a quasiment tout raté, notamment quand il a voulu jouer vite. Il devra se mettre au niveau afin de faire la différence dans son rôle de meneur de jeu.
Tolisso (5,5): En l’absence de Matuidi, Tolisso était le choix le plus fiable pour Deschamps et cela s’est matérialisé sur le terrain. Il n’a évidemment pas évolué comme un ailier gauche, mais comme un milieu qui a assuré ses passes. Son pressing aussi a été visible. C’est lui qui obtient le coup franc excentré du 1-0 après avoir gratté un ballon sur la droite à 30 mètres du but adverse (37e). Il aurait pu alourdir le score mais n’a pas cadré sa frappe enroulée (73e). Propre.
Giroud (5,5): Une prestation à son image. Il a été d’une grande générosité dans son jeu en remise. Il offre notamment un but à Mbappé (10e). Sa relation avec Griezmann ne s’est pas améliorée mais c’est de la faute de son compère gaucher pour le coup. Il a gagné de nombreux duels par ailleurs, notamment dans les airs.
(C) Sports.fr 2018
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire