Blog du FC Horbourg-Wihr

lundi 27 juillet 2009

Raymond KOPA

Continuons avec les joueurs qui m'on fait rêver quand j'étais plus jeune.
Je ne l'ai jamais vu jouer (à part à la télé) mais son nom résonnait en moi comme un Dieu vivant du Football :
Raymond Kopa, de son vrai nom Raymond Kopaszewski (dit Koppita pour les madrilènes), est un footballeur français né à Nœux-les-Mines (Pas-de-Calais) le 13 octobre 1931.
Il a reçu le Ballon d'or en 1958. Il est ainsi le troisième joueur à l'obtenir et le premier français à recevoir cette distinction.
Il est considéré comme étant un des meilleurs attaquants de l'histoire.

Biographie

Enfance et jeunesse : le foot dans la rue

Raymond Kopa est né dans une famille simple de mineurs. Ses grands-parents paternels sont venus de Pologne en France en 1919 avec quatre enfants, dont son père François alors âgé de 13 ans. Ce dernier s'installe dans le nord de la France, une région minière, entre Lens et Béthune. Comme la majeure partie des quelques 6 000 autres immigrants polonais de l'après guerre, les Kopaszewski parents préservent leur langue et leur forte foi catholique, alors que les plus jeunes membres de la famille s'intègrent dans le mode de vie français. Sa mère, Hélène, d'origine polonaise, vient elle aussi d'une famille de mineurs depuis au moins trois générations. A l'école il a du mal, il dit de lui qu'il n'est « ni doué pour les mathématiques, ni pour l'histoire, ni pour le reste », d'autant plus qu'à la maison c'est le polonais qui est parlé. Il raconte que, pendant son enfance, à l'âge de 5 ans, il passe beaucoup de temps à jouer des matchs de football, le matin à l'école, l'après-midi dans le jardin de ses parents, le dimanche pendant la mi-temps sur le terrain des seniors et lors des réunions de la famille Kopaszewski dans la maison à Mazingarbe.
A huit ans il fonde sa première équipe de football de rue, principalement avec des Polonais, mais aussi quelques Français et Italiens. L'équipe du Chemin-Perdu se fait rapidement une solide réputation dans les corons. Les dribbles de Raymond lui permettent de se faire remarquer par le club de football local l'US Nœux-les-Mines qu'il intègre en 1941 à l'âge de 11 ans. Il grimpe toutes les catégories d'âge à 11 ans chez les cadets, à 14 ans avec les juniors et à 16 ans il intègre l'équipe seniors. Pendant la seconde guerre mondiale, le nord de la France est sous occupation allemande entre 1940 et 1944 et dépend de la « zone interdite » directement administré par l'administration militaire allemande à Bruxelles. Il doit sa première balle en cuir aux soldats allemands, qui avaient réquisitionné un terrain de football pour jouer entre eux. Raymond et ses copains en profitèrent pour voler une balle aux soldats allemands. Raymond dira plus tard à propos de cette anecdote : « À notre manière, nous avions presque fait un acte de résistance, non ? »

De Kopaszewski à Kopa

Début de la notoriété nationale
Surdoué dès son enfance, Raymond brille à Nœux-les-Mines et termine notamment deuxième du Concours du jeune footballeur 1949.
Le premier contrat pro au SCO d'Angers (1949-1951)
Repéré par le SCO Angers, Raymond y joue deux saisons avant de se faire remarquer par Albert Batteux qui le fait transférer au Stade de Reims. Kopa devient dès lors le relais de Batteux sur le terrain.

Les plus grands clubs d'Europe

Stade de Reims (1951-1956)
Raymond Kopa est la figure de proue du « Grand » Stade de Reims. Il collectionne trophées et honneurs avec le club champenois et connaît aussi ses premières sélections en équipe de France (1952). Le jeu léché de Kopa est vite repéré par les plus grands clubs du continent qui se disputent alors ses services. Le challenge des dirigeants rémois se complique surtout après le match disputé par l'équipe de France face à l'Espagne où Kopa est éblouissant. À l'issue de cette rencontre, Kopa hérite du surnom de Napoléon sous l'impulsion du journaliste anglais Desmond Hackett (Daily Express), en raison également de son petit gabarit. Le président champenois Henri Germain cède finalement en 1956 devant une offre qui ne se refuse pas du Real Madrid. Le Milan AC, entre autres, était également sur les rangs.
Real Madrid (1956-1959)
Pour ses débuts avec le Real Madrid, Raymond dispute un match amical de prestige face aux Brésiliens de Vasco de Gama. Le Real s'impose 4-2 et Kopa marque deux buts. Parmi les stars du Real, Kopa ne souffre pas vraiment de la comparaison. Il remporte d'ailleurs le ballon d'or européen 1958 au nez et à la barbe d'Alfredo Di Stefano, vainqueur en 1957 et 1959. Kopa reste à ce jour le seul joueur à avoir figuré quatre saisons consécutives parmi les trois premiers du classement du Ballon d'or : 3e en 1956 et 1957, 1er en 1958 puis 2e en 1959. Premier français vainqueur de la Coupe d'Europe des clubs champions après l'échec du Stade de Reims en 1956, Raymond enlève avec le Real les éditions 1957, 1958 et 1959.
En retrait de l'équipe de France depuis son arrivée en Espagne, Kopa dispute finalement avec les Bleus la Coupe du monde suédoise de 1958. Il est alors désigné Meilleur joueur de la compétition, où la France termine troisième. Il ne joue pas ensuite durant le 1er championnat d'Europe des Nations, organisé en France en 1960, entre Paris et Marseille.

Retour en Champagne (1959-1967)
Après bien des péripéties, Raymond rejoint finalement de Stade de Reims en 1959. Il y achève sa carrière de haut-niveau en tirant sa révérence en 1967.

La fin de sa carrière
Kopa se recycle alors dans diverses affaires commerciales, mais il aime tellement jouer au football, qu'il poursuit sa pratique en vétérans dans le Maine-et-Loire. À 42 ans, il est même contacté par le Paris Saint-Germain pour venir renforcer le club alors en D2. Kopa décline l'offre, mais participe quand même à un match amical de préparation avec le PSG face à Saumur le 29 août 1973 : il marque trois buts !

En dehors du terrain

Éblouissant balle au pied, Raymond Kopa est également un homme de caractère. Il mena ainsi avec son ami Just Fontaine une très dure bataille contre les instances du football afin de mettre en place les contrats à temps pour les joueurs. Jusqu'à la fin des années 1960, les joueurs de football sont propriété des clubs à vie ! La fameuse tirade « Les footballeurs sont des esclaves » résonne encore dans toutes les mémoires. Sous la pression d'hommes décidés comme Kopa et Fontaine, un véritable syndicat des joueurs vit le jour (UNFP aujourd'hui), et le contrat à temps fut mis en application.
Raymond Kopa est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1970 pour l'ensemble de sa carrière, où seule aura manqué, à son grand regret, une coupe nationale. Il est à ce jour le seul Français à avoir joué quatre finales de coupes européennes, en remportant trois : 1957, 1958 et 1959.
Il a fait récemment éditer une autobiographie: Kopa par Raymond Kopa (avec Patrice Burchkalter) aux éditions Jacob Duvernet (2006). À lire également: de Paul Katz Kopa, mon football, éd. Calmann-Lévy (1972) et de Bernard Verret Raymond Kopa, d'hier et d'aujourd'hui, éd. Pac (1980), ainsi que sa première autobiographie publiée à l'âge de 27 ans et préfacée par Albert Batteux : Raymond Kopa - Mes matches et ma vie, Paris, éd. Pierre Horay (1958).

Palmarès

En club
· Vainqueur de la Coupe des clubs champions européens : 1957, 1958 et 1959 (Real Madrid).
· Finaliste de la Coupe des clubs champions européens : 1956 (Stade de Reims).
· Vainqueur de la Coupe Latine : 1953 (Stade de Reims), 1957 (Real Madrid).
· Finaliste de la Coupe Latine : 1955 (Stade de Reims). (Seul joueur à avoir jamais participé à trois finales de Coupe Latine)
· Champion de France : 1953, 1955, 1960 et 1962 (Stade de Reims).
· Champion d'Espagne : 1957 et 1958 (Real Madrid).
· Vainqueur du Trophée des Champions : 1955 (Stade de Reims).
· Vainqueur de la Coupe Charles Drago : 1954 (Stade de Reims - à confirmer).
· Vainqueur de la Coupe Mohamed V (Maroc) : 1962 (Stade de Reims - à confirmer).
· Vainqueur du Trophée Ramón de Carranza (à Cadix) : 1958 (Real Madrid).
· Champion de France de D2 : 1966 (Stade de Reims).
· Vice-champion de France de D1 : 1954 et 1963

À titre personnel
· Ballon d'or : 1958 (1er Français ; deuxième en 1959, troisième en 1956 et 1957).
· Champion des champions français L'Équipe en 1955 et 1958.
· Meilleur joueur de la Coupe du monde 1958.
· Étoile d'or France Football en D1 en 1959-1960.
· Nommé au FIFA 100 (Top 125 des meilleurs joueurs vivants de tous les temps) en 2004.
· Troisième joueur français du siècle dans le classement L'Équipe en 2000.
· Nommé deux fois dans une sélection internationale : 1955 face à l'Angleterre dans l'équipe du Continent ; 1963 toujours face à l'Angleterre dans l'équipe du Reste du monde.
· 45 sélections en équipe de France, 18 buts, 6 fois capitaine, de 1952 à 1962.
· Troisième de la Coupe du monde 1958 avec l'équipe de France.
· 75 buts en 346 matches de D1 française.
· Chevalier de la Légion d'honneur (premier footballeur) : le 30 novembre 1970.

Médias Officier de la Légion d'honneur : le 17 mars 2008
· Consultant à France Inter pour les Coupes du Monde 1978 et 1982.
· Consultant à RMC pour la Coupe du Monde 1986.

Divers
· Participation au rallye Paris-Dakar 1985, copilote d'Etienne Smulevici, sur Pajero Mitsubishi (classement : 65ème)

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