Blog du FC Horbourg-Wihr

dimanche 20 juin 2010

Meinau: une reconstruction incertaine

La Meinau est retenue dans les douze stades sélectionnés. La France, étonnamment, a obtenu l'organisation de l'Euro 2016 et les pouvoirs publics locaux ont décidé de rebâtir l'enceinte historique du Racing. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Avant de s'attaquer au vif de ce sujet pour le moins complexe, une courte et rapide rétrospective des évènements récents s'impose.

L'Eurostadium ou l'Optimisme
C’est au Parlement Européen que le Président du RCS présente en juin 2009 le projet du stade qui doit accueillir le Racing, si tout va bien, à partir de 2013. L'Eurostadium, stade à la pointe de la technologie, doit devenir l'outil indispensable à la pérennité du club au haut niveau, ainsi que le sésame de la ville de Strasbourg quant à l'obtention de l'Euro 2016.

Depuis, les choses ont bien changé. Exit la multitude d'innovations envisagées: le musée du club, le centre de loisirs « Racing Indoor », les écrans géants interactifs... Dès juillet, les choses sont claires, le projet pharaonique de Philippe Ginestet, estimé à 250M€, ne doit jamais voir le jour. En effet, le géant britannique de l'immobilier Hammerson chargé de financer en grande partie le projet, confronté à la crise financière, renonce à l'Eurostadium de 42 000 places et sa zone commerciale / de loisirs, de 90 000 m², à Eckbolsheim.

Une page se tourne pour le président du Racing, mais pas pour les élus locaux qui s'accrochent à l'idée de recevoir l'Euro à Strasbourg. Le maire Roland Ries et Jacques Bigot, président de la CUS, dévoilent bientôt leur «Plan B». Il s'agit ni plus ni moins d'une rénovation ou plutôt reconstruction de l'actuel stade de la Meinau.

A cette période, les autorités locales sont réellement enthousiastes. Elles multiplient les manifestations en faveur de l'Euro et du football en général, et les gestes de bonne volonté. Bref, tout est fait pour convaincre les émissaires de la FFF et l'UEFA venus visiter les installations strasbourgeoises, et c'est mission réussie puisque la capitale alsacienne est retenue parmi les douze villes présélectionnées en vue de la candidature française.

Néanmoins, au moment de passer du théorique au pratique, les choses vont rapidement se compliquer.

Le Léviathan strasbourgeois : un projet démesuré ?
Démesuré, car ce projet envisage la réhabilitation d'un stade, bâti en 1914 sur un emplacement désormais très urbanisé. Il consiste, tout de même, à passer de 24.000 à 36.000 places d'ici 2014... et rencontre rapidement des difficultés.

Si l'on suit rigoureusement le calendrier de la mise en travaux, la procédure des appels d'offre s'est achevée le 16 mars, date limite de dépôt des candidatures. Les dossiers des candidats à la réalisation des travaux sont donc actuellement sur le bureau des pouvoirs adjudicateurs, c'est à dire ici les collectivités locales. Puisqu'il s'agit d'un marché public, celles-ci doivent donc établir leurs préférences en fonction de critères très précis prévus par le code des marchés publics.

Selon la procédure envisagée, le stade entre en chantier à l'été 2012, pour trente et un mois. La tribune nord est la première à être reconstruite. Puis c'est au tour des tribunes Ouest, Sud et Est. Selon le dossier remis à la Fédération française de football par la ville, « l'ancien stade et son gradinage [N.d.A. : les gradins, en jargon fédéral] sont conservés sans altération de la structure existante en raison des qualités intrinsèques de cette dernière et de son état de conservation très satisfaisant ». Un nouvel anneau coiffé d'un toit sera alors construit. « L'extension neuve est donc conçue comme un ouvrage indépendant qui ceinture l'existant ».

La tribune sud est la plus réaménagée. Elle accueille le grand public, les VIP, les loges et les médias. « Les interventions les plus significatives sur la structure sont la suppression de quatre rangs de gradins. (...) L'ancienne fosse est supprimée et remplacée par une série de gradins neufs inscrite dans la continuité du gradinage existant sur toute la périphérie du stade ».

Parmi les aménagements extérieurs, le dossier prévoit un grand parvis reliant la route de Colmar à l'entrée du stade. Le cours du Krimmeri est dès lors détourné. « Le dévoiement est rendu obligatoire par l'extension des gradins, il s'effectue hors de l'enceinte sportive. Le nouveau tracé du cours d'eau épouse les limites Est et Sud de l'enceinte sportive».

La difficulté majeure résulte justement de l'ampleur des travaux escomptés. Nous sommes bien loin des simples modernisations de 2000 et 2001.

A titre d'exemple, les fondations du stade n'ont pas réellement été prévues pour accueillir un étage supplémentaire. Des études qui ont été effectuées à ce stade montrent qu'a priori, en remplissant les fosses de béton armé, et en liaisonnant ce bloc aux fondations existantes qui sont à proximité, les surcharges engendrées en périphérie du terrain seraient équilibrées. Mais cela ne concerne, environ, que 60-70% des fondations. Les fondations sous les tribunes devront quant à elles être renforcées.

Cependant - plus contraignant peut-être que les fondations - les poutres crémaillères n'ont pas forcément été dimensionnées pour accueillir un étage supplémentaire.

Des travaux colossaux sont donc à réaliser à l'intérieur comme à l'extérieur du stade. Le détournement d'une rivière comme le Krimmeri en zone urbaine ou la construction d'une immense esplanade reliant l'enceinte sportive à la route de Colmar seraient des entreprises extrêmement onéreuses, ce qui ne va pas sans soulever des doutes dans la sphère politique.

Du contrat social: La récurrente problématique du contribuable innocent
Face au coût exorbitant et prohibitif des travaux, les pouvoirs publics locaux, esseulés, revoient rapidement revoir leur position, au point de remettre en cause la totalité du projet.

Les Confessions des élus
Il est désormais bien loin le temps lorsque en juillet 2009, mise aux voix au conseil municipal de Strasbourg, la rénovation du stade de la Meinau et la candidature à l'organisation de l'Euro 2016 étaient approuvées à l'unanimité. Désormais, Roland Ries doit jouer d'équilibres délicats en interne.

Dès l'hiver 2009, en pleine déroute du Racing, la droite prend ses distances et n'est finalement plus guère favorable à la candidature de Strasbourg à l'Euro, avançant le coût du projet (entre 160 et 200M € tout compris). Le contrat imposé par l'UEFA n'y est pas pour rien. Il prévoit en effet des coûts majoritairement à la charge des villes alors que les bénéfices directs sont reversés en partie à l'organisation européenne. De cette manière, Yves Bur, député-maire de Lingolsheim et André Stoeffler, maire de Holtzheim, siégeant à la CUS, s'opposent ouvertement au projet.

Le premier cité tire à boulets rouges sur le tandem socialiste en place: "Compte-tenu du contexte nouveau créé par la médiocrité des dirigeants de ce club professionnel, compte tenu du fait que le football professionnel est avant tout une affaire d’argent et d’intérêts financiers (...). Allez-vous continuer à vous entêter à sacrifier au minimum 160M €, et très certainement plutôt 200M €, sur l’autel du dieu football ?" Avant de demander explicitement "le gel du projet de reconstruction de la Meinau".

Que l'opposition ait profité de l'opportunité pour faire front face au maire socialiste, sur un sujet sensible, n'est guère surprenant en soi. Mais l'élu strasbourgeois est également confronté à un nombre croissant de voix divergentes dans son propre camp. Ainsi les Verts, alliés de premier plan, qui sont habitués à supporter les grands ouvrages d'aménagement urbain ont pour le moment préféré s'abstenir. Même au cœur du groupe socialiste, certains élus ont exprimé leur mécontentement, ceux-ci refusant que l'on "dilapide l'argent du contribuable".

Hasard ou non, c'est une mairie socialiste, celle de Catherine Trautmann, qui refusa la rénovation de la Meinau et la réception de la Coupe du monde 1998, en raison des coûts, et ce en dépit des aides de l'Etat et du Comité d'organisation.

Une situation très délicate donc pour le tandem Bigot-Ries qui, à mi-mandat, risque de se mettre à dos une partie de l'électorat, quelle que soit la position prise.

Roland et Jacques, les Fatalistes: un obstacle économique infranchissable
Selon les estimations, le montant des travaux de reconstruction s'élève donc approximativement à 160M €. Aucun partenariat public-privé n'a été trouvé pour le moment, seul l'Etat s'est déclaré à l'heure actuelle partie prenante du financement du projet, mais uniquement à hauteur de 16M €, seulement 10 % du total.

A titre d'indice, la mairie de Strasbourg dispose pour 2010 d'un budget d'investissement de l'ordre de 112,3M €, tandis que la CUS disposait elle, pour 2008, de 240M €. Sans aide supplémentaire, on peut ainsi aisément comprendre que l'engagement de telles finances paraît insurmontable. « Si nous ne sommes pas aidés, nous ne pourrons pas y arriver » soutient Ries ; "L'Etat nous accorde 16M €, ce qui veut dire que le solde de 144M € sera à la charge de la mairie et de la communauté urbaine".

De plus, les collectivités locales ne peuvent guère compter sur le Racing, locataire de la Meinau, lui aussi dans la tourmente. "Les autres villes ont des clubs sur lesquels elles peuvent compter, ce n’est pas notre cas. En National, le club ne pourra même pas payer la location du stade (450 000 €)", affirme Ries.

En outre, avec un passage devant la DNCG dont le résultat du délibéré reste plus qu'incertain, même une nouvelle rétrogradation du club est à envisager. On peut comprendre la prudence des autorités strasbourgeoises.

La seule véritable voie de salut serait l'Etat, comme l'a déclaré Jacques Bigot. "Si on arrive à trouver au moins 60% de cette somme, on sera satisfait. À 50%, on tousse et en dessous, on est malade". Mais, il semble en réalité peu probable que l'Etat accepte de porter sa contribution à près de... 80M €.

En derniers recours, le tandem strasbourgeois s'est tourné vers les ultimes possibilités de financement : les collectivités (Région, Département...), et le football professionnel, notamment à travers les recettes des droits télés. Pas sûr que cela suffise.

vendredi 11 juin 2010

40 ans du Football au féminin

De 1917 à nos jours


La première rencontre de football féminin qui se soit déroulé en France et dont on retrouve la trace remonte au 30 septembre 1917 :
Photo : Le foot féminin a connu ses débuts en France après la Première guerre mondiale mais la période « moderne » a réellement débuté il y a une quarantaine d’années.

C’est le journal « L’Auto », l’ancêtre de « L’Equipe » qui y fait allusion. Le foot féminin fait ses débuts dans la fin de la Première Guerre Mondiale avec les premiers mouvements féministes en Europe. Le 29 avril 1920,un match féminin Angleterre-France à Manchester réunit pas moins de 25 000 spectateurs. A l’époque, la pratique féminine fait l’objet de toutes les critiques mais une équipe de France existe sous l’égide de la Fédération des sociétés féminines sportives de France. Mais, à bout de souffle, le phénomène disparaît au début des années trente. Le foot féminin réapparaît avec le féminisme dans la fin des années 60. Des sections féminines se mettent en place, une coupe d’Europe pirate réunit la France, l’Angleterre, le Danemark et l’Italie. Deux coupes du Monde sont également organisées au Danemark puis au Mexique. En France, le grand club est le Stade de Reims mais l’Alsace est une terre fertile également.

Ce mouvement de fond aboutit à la reconnaissance officielle du football féminin par le Conseil Fédéral de la FFF le 29 mars 1970. Le premier match officiel de l’équipe de France se déroule à Hazebrouk, face aux Pays-Bas, le 17 avril 1971. L’année suivante, Gundershoffen accueille un France – Suisse (victoires de Bleues -2) où évolue Michèle Wolf, alors seule Alsacienne de l’équipe, qui joue à l’époque au SC Notre Dame de Strasbourg. Il faudra attendre 1982 pour que l’UEFA reconnaisse le football féminin et 1991 pour que la FIFA s’y mette également et organise la première Coupe du Monde au féminin. A compter de 1985, le foot féminin français vit une période difficile, face à une certaine indifférence de la FFF. Tout va changer en 1998, date à partir de laquelle des moyens sont donnés au développement du foot féminin en France et où les joueuses internationales sont considérées au même titre que les garçons.

La France est aujourd’hui parmi les dix meilleures nations mondiales du foot féminin mais son palmarès international demeure vierge à ce jour.

Stéphane Heili


(C) LAFA - juin 2010

jeudi 3 juin 2010

Stades pour Euro 2016

Alors que tout le football français célèbre à l’unisson l’attribution de l’Euro 2016, l’heure de faire les premiers mécontents ne va pas tarder.


Bien que la France ait rallié le 28 mai la majorité des suffrages des membres du Comité exécutif de l’UEFA (7 voix, contre 6 à la Turquie), une lecture attentive du rapport d’évaluation publié deux semaines plus tôt par la fédération européenne (1) laisse à penser que la candidature tricolore n’a pas totalement honoré les "recommandations" suisses (lire "Le stade parfait n'existe pas"). Ce qui a valu notamment une position de léger favori à la Turquie qui, notamment sur la question des stades, partait d’une page quasiment blanche, et avait alors tout loisir d’intégrer les exigences UEFA dans sa réponse à l’appel d’offre.

Jacques Lambert, directeur général de la FFF et cheville ouvrière de la candidature, n’a d’ailleurs pas caché que le dossier français se voulait réaliste, et ne proposerait pas des promesses intenables, comme par exemple les lauréats de 2012, l’Ukraine et la Pologne – visant ainsi indirectement la Turquie. Le volet "infrastructures" au sens large (transports, hôtellerie…) du dossier français correspondait aux demandes UEFA, quelques libertés ont été prise concernant les stades. Certaines logiques – comment changer la profondeur d’un gradin dans le cadre d’une rénovation, pour atteindre les 80 cm requis, sans détruire et reconstruire ladite tribune? –, d’autres parce qu’elles aidaient le football français dans sa stratégie de modernisation de ses enceintes sportives.
Projets du Vélodrome rénové et du futur stade de Lille. Surnoms pressentis: la Méduse et le Labo.

Le grand huit
Le fait est ainsi passé inaperçu, mais la France a soumis douze stades dans sa candidature, sans distinguer, comme le souhaitait l’UEFA, les neuf stades "titulaires" accueillant la compétition, et les trois dits de "réserve". Pourquoi cette préconisation? Sous l’influence probable de la LFP, il a été décidé de ne pas décourager en cours de route certains projets "remplaçants", et de les amener le plus loin possible. En espérant que les démarches entamées, voire les travaux de construction, soient trop avancés pour faire ensuite marche arrière. Le plus loin possible signifie mai 2011, comme il a été précisé dans le rapport d’évaluation. Il reste donc un peu moins d’un an pour choisir les neuf titulaires. Ou plutôt pour choisir le neuvième.

Car, selon tout logique, huit stades ont déjà la certitude de recevoir au moins cinq matches de l’Euro 2016, et au maximum sept (comme le précise le cahier des charges): le Stade de France, le Parc des Princes, le Vélodrome pour des raisons évidentes d’impact économique, social et géographique. Les quatre nouveaux stades à Lyon, Bordeaux, Lille et Nice seront également de la partie. Strasbourg, capitale européenne, prévoit une rénovation d’une telle envergure pour la Meinau qu’il est également difficile de ne pas considérer qu’une place lui est acquise (2).
Projets : Stade de la Meinau à Strasbourg et Stade Marcel-Picot à Nancy.

Une place de libre pour trois strapontins
Reste donc à choisir entre Lens, Toulouse, Nancy et Saint-Étienne. Et mai 2011 semble arriver bien vite tellement les arguments de ces quatre candidats sont nombreux. Lens présente le projet avec le plus d’envergure, Gervais Martel est vice-président de la FFF, mais souffre de la concurrence géographique de Lille et de son nouveau stade. Toulouse, bien que la rénovation du Stadium soit de moyenne importance, mise sur le fait que la cinquième ville de France, en plein développement démographique, ne pourrait se voir priver de la compétition. D’autant qu’avec Bordeaux, dont le projet nouveau stade restait encore bancal le 27 mai au soir, elle représente la seule ville "à l’ouest" de la candidature. Nancy est la ville de Michel Platini, qui verrait probablement avec affection un Euro dans sa cité. Et Saint-Étienne entretient des relations de proximité très fortes avec la FFF…

Les collectivités locales s’engagent fortement dans chacun de ces projets, soit financièrement (les rénovations du Stadium et de Geoffroy-Guichard sont financées à 100% par le public), soit humainement (le fait d’être ville de réserve nécessite de travailler comme un titulaire concernant l’accueil des supporters, la sécurité, la mise à disposition de l’aéroport). Les élus locaux recalés ne manqueront pas de le rappeler d’ici la sélection fatidique.

Voici une image aggrandie du projet alsacien :

(C) Les Cahiers du Football - 02/06/2010

mardi 1 juin 2010

Site web sur Football au niveau National

Moi qui suis un supporteur du Racing depuis 1977, je n'aurais jamais cru (vous me direz, à juste raison, qui aurait cru que la France serait Championne du Monde en 1998 !) à avoir écrit ce genre de message :
une présentation par le site web racingstub.com du site Foot National où le club de mon coeur va faire au moins une saison en troisième division :
Plus de deux semaines après le drame du Berry, il est temps de se relever et de faire plus ample connaissance avec le championnat National, où le Racing sera l'équipe à battre, décidément. Rencontre avec Nito, administrateur du site Foot-National.


(racingstub.com) Pour commencer, peux-tu te présenter en quelques lignes !
Nito : Erwann 31 ans, supporter de Brest même si mes activités pour Foot National ne me permettent plus d'aller au stade !

Peux-tu brièvement nous décrire le site « Foot-National » ? (rubriques, fonctionnalités…)
Je suis le co-fondateur de Foot National que nous avons crée en 2001 pour pallier la non-médiatisation de ce championnat dans lequel se trouvait Brest. Le site était exclusivement consacré au National à ses débuts. Aujourd'hui, nous traitons aussi de la Ligue 2, du CFA et du CFA2. Nous sommes L'Equipe pour le milieu amateur et semi-pro. Sur Foot National, vous trouvez l'actualité au jour le jour avec de nombreuses interviews de joueurs, présidents. C'est aussi le marché des transferts, un forum actif où tous les supporters échangent dans un ton respectueux.
Vous pouvez suivre les matches en direct de la Ligue 2 au CFA grâce à des correspondants dans les stades et peut-être même à la radio l'an prochain. C'est le seul live complet du National, certains s'y essayent mais laissent des matchs à 0-0 alors qu'il y a déjà plusieurs buts. Il y a aussi une tonne de statistiques détaillées sur les joueurs, les équipes. Après chaque match, les supporters peuvent voter pour les meilleurs joueurs des matches. On retrouve aussi de nombreuses photos. Enfin voilà, pour un petit tour d'horizon, mais c'est tellement dense que le mieux est encore d'y aller.

La saison de National vient de s’achever sur le sacre d’Evian Thonon-Gaillard, établissant du même coup, le record de points dans la division. Y avait-il vraiment une classe de différence entre eux et les autres ?
Pas forcément, car le budget ne fait pas tout. Ils ont su construire un vrai groupe avec des anciens expérimentés et des jeunes pleins d'allant. C'est une vraie performance car ils n'ont pas été épargnés par les blessures, mais ils avaient un banc de qualité qui a fait la différence.
Plus particulièrement, on dit que le championnat de National est souvent très hétérogène. Tu nous confirmes cela ?
Oui, en National, ce qui compte le plus, c'est l'envie. C'est un championnat très physique et si l'on n'a pas envie d'aller au combat, on se fait écraser. Pour bien figurer dans ce championnat, c'est la notion d'équipe qui est à mettre en avant. Les qualités techniques et physiques sont importantes mais si mentalement ça ne suit pas l'équipe n'aura pas de résultat. Pour les pros qui descendent, il faut que les joueurs soient aptes à jouer dans des petits stades.

Dans le monde du National, on a la chance d’avoir des stades assez atypiques, comme le stade en pente de l’US Luzenac. As-tu d’autres anecdotes comme celle-ci à nous faire partager ?
Les stades de National sont souvent atypiques mais le charme de ces derniers est que, contrairement à la Ligue 2, ils permettent de discuter avec la population locale. Les souvenirs des déplacements en National sont souvent plus forts qu'en Ligue 2 car il y a beaucoup plus d'échanges. On a un sentiment de liberté qui est vite étouffé en Ligue 2 par les compagnies de CRS.

Au niveau de l’ambiance dans les stades, à quoi doit-on s’attendre ? Quels sont les stades les plus « actifs » ?
L'ambiance dans les stades est très différente suivant les clubs. Certains ont un passé L1 ou L2 et sont structurés en tant que tels comme Rouen, Amiens, ou Cannes. D'autres font de belles affluences en étant moins structurés mais tout aussi bruyants, c'est le cas à Fréjus ou Rodez.

Le championnat National n’est pratiquement pas exposé médiatiquement. Crois-tu que la Ligue devrait remédier à cela ?
Non, le problème est l'immobilisme des instances. Un appel d'offre pour les droits télé a été émis. Nous y avons participé mais finalement la FFF a décidé de confier les droits à Direct 8 qui n'étaient pas intéressés et les a remis à France 3. Au final, on est passé de cinq matches couverts par semaine sur internet à zéro aujourd'hui. C'est dommage pour le foot amateur et le championnat National qui propose pourtant de beaux matches chaque week-end !

Le RC Strasbourg va découvrir pour la première fois ce championnat. Comment cette arrivée a-t-elle été accueillie ? As-tu un peu suivi leur « saison-calvaire » ?
C'est une bonne nouvelle pour le championnat National, car le Racing va drainer beaucoup de monde que ce soit dans les tribunes ou sur internet. Maintenant, pour avoir suivi les dernières saisons du Racing sur Foot National, c'est un véritable supplice pour les supporters. Déjà ne pas monter l'an passé était cruel, mais alors descendre après tous les palabres de cette saison, c'est abominable !

Avec un budget annoncé à près de 10 millions, le Racing va faire figure d’ogre du championnat. Tu les vois remonter directement ?
Pas forcément. En National, le budget ne fait pas tout. Chaque saison, un ou plusieurs clubs qui descendent de Ligue 2 ne remontent pas. Il faut bien réfléchir aux joueurs que l'on fait venir. Il faut être prêt à jouer dans des petites villes et stades. Pour le Racing, la priorité doit être la défense et un buteur de niveau L2. Avoir la meilleure défense en National est un gage de réussite.

Pour finir, un petit message aux supporters strasbourgeois ?
Je leur souhaite la bienvenue sur notre site pour ceux qui ne le connaissaient pas encore. Nous allons essayer de vous faire passer une bonne saison sur notre site et j'espère pour vous que vous resterez l'année prochaine sur Foot National, mais dans la partie Ligue 2 !

Un grand merci à Nito, administrateur du site Foot National pour ses réponses ! N'hésitez plus à venir surfer sur ce petit bijou !