Blog du FC Horbourg-Wihr

mardi 4 juin 2019

Ces nouvelles règles qui entrent en vigueur cette semaine (avec des changements importants)

La Coupe du monde féminine, qui débute vendredi, sera marquée par l’entrée en vigueur de plusieurs nouvelles règles décidées par l’IFAB en mars. Mains sanctionnées, remplacements plus rapides, six mètres : voilà ce qu’il faut retenir.

Pas de révolution dans le déroulement des rencontres, mais des changements qui devraient tout de même interpeller les spectateurs. En mars dernier, l’IFAB (International Football Association Board), l’instance qui détermine les lois du jeu dans le football, a décidé de faire évoluer quelques règles. Ces modifications, théoriquement, devaient entrer en vigueur le 1er juin. Mais l’UEFA ayant décidé de ne les appliquer qu’à partir du 25 juin pour ses propres compétitions (et donc du premier tour préliminaire à la Ligue des champions), c’est la Coupe du monde féminine en France, à partir de vendredi (7 juin - 7 juillet), qui va servir de grand test. Le point sur ces changements.

 
Les balles à terre : fini les entre-deux

Dans les faits, la majorité des joueurs faisaient preuve de fair-play, mais cette fois il n’y aura plus de débat. Lorsque l’arbitre arrêtera le jeu, à cause par exemple d’une blessure, ce dernier rendra désormais le ballon à l’équipe qui l’avait au moment du coup de sifflet. Plus d’entre-deux façon basket, donc. La balle sera précisément rendue à un joueur, et tous les autres devront se tenir au moins à quatre mètres de distance.

 
Les murs sur coup franc : plus de perturbateur

C’était devenu un bon sujet à embrouilles. Régulièrement, sur coup franc, on apercevait des attaquants se glisser au milieu du mur adverse pour gêner, et/ou pour se baisser au dernier moment et laisser passer le ballon. Cette technique sera désormais interdite, puisqu’à chaque fois qu’une équipe mettra en place un mur de trois joueurs ou plus, les adversaires devront se tenir au moins à un mètre de distance. En cas de non-respect de la consigne, l’arbitre pourra sanctionner les perturbateurs par un coup franc indirect.

 
Les six mètres : jeu court autorisé

Lors des "coups de pied de but", plus connus sous le nom de "six mètres", le joueur recevant le ballon devait impérativement se trouver en dehors de la surface. L’IFAB a considéré cette règle comme une complication inutile, qui n’incite pas au jeu rapide. Désormais, le gardien (ou le tireur) pourra passer la balle à un équipier se trouvant juste à côté de lui, dans les 16,5 mètres. Et c’est aussi valable pour un coup franc dans la surface. A noter que les adversaires, eux, devront toujours se tenir à distance.

 
Les mains "involontaires" : davantage de clarté

C’est le changement principal apporté aux lois du jeu. Alors que les mains à l’origine de penalties ont plus que jamais suscité le débat cette saison avec la mise en place du VAR, l’IFAB a décidé de clarifier la règle. Premièrement, les mains clairement volontaires seront toujours sanctionnées. Mais c’est pour les mains "involontaires", ou "accidentelles", que l’organe se veut plus précis.

Ainsi, l’arbitre devra siffler faute à chaque fois qu’un joueur marquera de la main ou du bras (même sans le faire exprès, donc), à chaque fois qu’un joueur récupérera le contrôle du ballon de la main/bras, puis entraînera un but ou une occasion de but, à chaque fois que le ballon touchera le bras/main d’un joueur qui aura augmenté la surface de son corps (comme dans le cas de Sissoko samedi), et enfin, à chaque fois que le ballon touchera la main/bras d'un joueur au-dessus de son épaule.

Au contraire, l’arbitre ne sifflera pas lorsque le ballon touchera la main/bras d’un joueur après avoir touché une autre partie de son corps (les "auto-mains"), ou le corps d’un autre joueur tout proche, lorsque le ballon touchera une main/bras collée au corps du joueur, et enfin lorsqu'un joueur touchera le ballon de la main en tombant, et en se rattrapant au sol (sauf si la main est anormalement écartée de son corps).

 
Les remplacements : on ne jouera plus la montre

C’est une technique bien connue pour gagner du temps en fin de match: on demande à remplacer un joueur situé à l’autre bout du terrain, celui-ci met une éternité à traverser la pelouse pour rejoindre le milieu (quitte à prendre un carton jaune), et voilà presque une minute d’écoulée... Mais ça, ça ne sera plus possible. Avec les nouvelles règles, un joueur remplacé devra sortir du terrain par le point le plus proche sur la ligne de touche, sauf si l’arbitre l’autorise à sortir au milieu, à la manière classique.

 
Les contestations : des cartons pour le staff

Jusqu’à présent, un entraîneur pouvait être expulsé par un arbitre en cas de mauvais comportement dans sa zone technique, mais pas être formellement averti. Maintenant, l’homme au sifflet pourra adresser un rouge, mais aussi un jaune, à un membre du staff contestant depuis le banc de touche. Et si l’auteur des propos désagréables n’est pas identifié, c’est l’entraîneur principal qui prendra pour tout le monde.

 
Le toss : le choix entre le coup d’envoi, ou le côté

On ne va pas se mentir, ce point-là n’intéresse pas grand-monde. Mais lorsqu’une équipe gagnera le "toss" (le fameux pile ou face) avant le match, elle pourra choisir de quel côté attaquer en première période, ou de prendre le coup d’envoi. Avant, elle ne pouvait choisir que le côté, et laissait le coup d’envoi à l’adversaire.

 
Les célébrations interdites : carton validé… même en cas de but refusé

Une petite clarification quant au sujet des célébrations de but. Si un joueur vient à être sanctionné d’un carton jaune pour avoir célébré d’une manière interdite (en enlevant son maillot par exemple) ou trop longue, le carton sera maintenu même si sa réalisation est ensuite annulée, avec ou non l’intervention du VAR. Double peine, donc.

 
La chaleur : des pauses rafraîchissement, et des pauses boisson

En cas de forte chaleur durant un match, et pour préserver la santé des joueurs, les officiels pourront décider de deux pauses différentes : une pause "rafraîchissement" allant de 90 secondes à trois minutes pour faire redescendre la température corporelle, ou une simple pause "boisson" d’une minute maximum pour s’hydrater.

 
Les pénalties : moins de gesticulations

Les gardiens aiment déconcentrer les attaquants avant un penalty, mais désormais, ils auront quelques armes en moins dans leur attirail : les portiers n’auront plus le droit de toucher les poteaux, la barre transversale ou les filets. En revanche, le gardien n’aura besoin que d’avoir un seul pied sur sa ligne de but au moment du tir, contre deux auparavant.






















(C) FCH 2019

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