Blog du FC Horbourg-Wihr

jeudi 30 juillet 2009

Mon joueur préféré !

Pour moi, un de mes joueurs favoris : Michael ESSIEN. Lyon a perdu énormément en le laissant partir à Chelsea !



Michael Essien est un footballeur ghanéen, né à Accra le 3 décembre 1982.

Biographie

Michael Essien effectue ses débuts de footballeur au sein du club Liberty Professionals (Ghana). On le remarque dès le championnat du monde des moins de 17 ans (1999) organisé en Nouvelle-Zélande. Le Ghana termine 3ème de la compétition, éliminé en demi-finales, aux tirs aux buts, par les futurs vainqueurs brésiliens. Leur jeu, physique et consistant, développé tout au long de la compétition, est à l'image des qualités de leur milieu récupérateur. Dans la foulée, le jeune prodige intègre l'équipe première et, à 19 ans, atteint les quarts de finale de la Coupe d'Afrique des Nations 2002.

Deux ans plus tôt, il a rejoint le Sporting Club de Bastia (été 2000) où ses qualités naturelles lui ont permis de s'imposer rapidement. L'entraîneur, Frédéric Antonetti, apprécie dans un premier temps sa polyvalence. Arrière latéral, à droite ou à gauche, milieu récupérateur, Essien s'adapte et semble tout emporter sur son passage. Il se fixe finalement dans l'axe du milieu de terrain corse, réalise des matchs de plus en plus complets et atteint la finale de la coupe de France 2002.

L'année suivante, alors que beaucoup oublient qu'Essien n'a pas encore 21 ans, les propositions pleuvent pour s'arracher ce joyau brut qui demande encore à être poli mais que l'on sent déjà proche du très haut niveau. Des clubs anglais lui font les yeux doux. Mais Lyon et Paris s'avèrent les plus sérieux prétendants. Entre un club qui joue au yo-yo et un autre qui dispute régulièrement la ligue des champions, Michael Essien opte logiquement pour le club de Jean-Michel Aulas (pour 8 Millions d'euros).

De même qu'à Bastia, il s'impose immédiatement comme un véritable titulaire et une arme de dissuasion massive qui fonctionne aussi bien en Ligue 1 qu'en Ligue des champions. Il remporte le championnat 2004 et impressionne par la quantité de ballons ratissés, le nombre de duels remportés, et sa capacité à perforer, qui en font un danger permanent. Il offre de multiples possibilités au milieu lyonnais et facilite la vie de Juninho and Co.

Durant ces deux années lyonnaises, il semble améliorer son bagage technique au fur et mesure que sa confiance augmente. L'année 2005 ressemble à une consécration absolue : il est élu meilleur joueur d'un championnat de France qu'il remporte pour la seconde année consécutive. En parallèle, ses prestations en Champion's League ont oscillé entre l'excellent et l'énorme, parfois même à un poste de défenseur central où il n'a guère l'habitude d'évoluer (huitième de finale aller (0-3), à Brème).

Homme calme et souriant à qui tout réussi, Michael Essien fait l'unanimité auprès de ses partenaires. Pourtant, en juillet 2005, alors que Chelsea fait le forcing pour s'attacher ses services, il s'isole du groupe et "boude" pour obtenir un bon de sortie. Le plus ou moins intraitable Jean-Michel Aulas, finira par le lâcher contre (35 à) 38 Millions d'Euros (plus Tiago) au Chelsea FC d'Abramovich. Dès son premier match face à Arsenal, 48 heures après avoir signé, il impressionne observateurs et partenaires.

Surnommé le Bison, il est décrit comme "multifonctionnel" par José Mourinho qui en fait un titulaire indiscutable. Son apport est tel qu'il permet à Lampard de se dégager des tracasseries défensives et d'être, jusqu'à mi-saison, meilleur buteur du Championnat. Titulaire lors des 6 premiers matchs de Ligue des Champions, Mourinho doit s'en priver (suspendu 2 matchs fermes) pour le 8e de finale contre Barcelone, suite à un méchant tacle à l'encontre de Dietmar Hamann (Liverpool), pour lequel il est sanctionné après coup par l'UEFA. On connaît la suite (élimination face au Barça). Makelele peut compter ses points-retraite.
Toujours aussi impressionnant en Championnat, Essien joue 33 matches, ainsi que 10 parties en Ligue des Champions. Pour cette saison où les Blues se font griller par MU en Premier League, Essien aide les siens à remporter la League Cup et la Coupe d'Angleterre. Il a même été élu joueur africain de l'année par la BBC.

Anecdotes de Michael Essien

En passant de Lyon à Chelsea pour une somme de 35 à 38 M€, Michael Essien est le footballeur africain le plus cher du football.
Equipes dans lesquelles Michael Essien a joué
2005 - ? : Chelsea FC
2003 - 2005 : Olympique Lyonnais
2000 - 2003 : SC Bastia
Points forts
Il dégage une énorme puissance qui impressionne. Combattant acharné, il récupère un nombre conséquent de ballons mais peut aussi transpercer les rideaux défensifs et porter le danger rapidement dans le camp adverse. Polyvalent, il peut aussi bien jouer en défense central, sur les cotés, au milieu… que marquer des buts.
Points faibles
Doit parfois canaliser sa fougue. Ses interventions peuvent sembler à la limite car il s’engage toujours à fond et il fait parfois peur… même aux arbitres anglais. Michael Essien s'est ainsi retrouvé dans le collimateur des tabloïds, qui ont vite compris comment compenser le départ de Patrick Viera.
Actions d'anthologie
35e journée, Chelsea-Everton : Essien récupère la balle à l'entrée de la surface de réparation, crochète un adversaire et envoie, des 18 mètres une frappe de mule (ou plutôt de bison) qui se fiche en pleine lucarne. 3-0 pour Chelsea qui, grâce à sa différence de but, sait qu'il ne sera plus rejoint par Manchester United.
Palmarès

Chelsea FC
· Vainqueur de la Coupe d'Angleterre 2007 et 2009.
· Vainqueur de la Coupe de la ligue 2007.
· Champion d'Angleterre 2006
· Demi-finaliste de la Ligue des Champions 2007 et 2009.
· Finaliste de la Ligue des Champions 2008.
· En 2007 il est élu meilleur joueur de Chelsea.

Lyon
· Champion de France : 2004, 2005.
· Vainqueur du Trophée des Champions : 2003, 2004.

Bastia
· Finaliste de la Coupe de France : 2002.

Sélection ghanéenne
· Élu dans le onze type de la CAN 2008.
· Elu joueur africain de l'année 2008.

Profil technique

Michael Essien est un joueur extremement puissant dans les duels. Il est en plus très endurant. Il a également polivalent, pouvant jouer en défense, milieu récupérateur, milieu offensif ou sur les côtés.

lundi 27 juillet 2009

Le roi PELE

Evidemment, en parlant de légende du Football, on ne présente plus :
Pelé ou Edison Arantes do Nascimento, né le 23 octobre 1940 à Três Corações (Brésil, État du Minas Gerais), est un ancien footballeur professionnel brésilien évoluant au poste d'attaquant.
Considéré comme le meilleur joueur de tous les temps, il est le seul footballeur champion du monde à trois reprises (1958, 1962 et 1970 avec la sélection brésilienne), il a également remporté de nombreux titres à travers les deux clubs professionnels qu'il a connu (Santos FC et New York Cosmos) dont la coupe intercontinentale (1962 et 1963), la Copa Libertadores (1962 et 1963), le championnat des États-Unis (1977) et à onze reprises le championnat de São Paulo dans les années 1950 et 1960. Il a par ailleurs inscrit un total de 1 281 buts au cours de sa carrière, ce qui fait de lui l'un des buteurs les plus prolifiques de tous les temps.
Pelé a reçu de nombreuses distinctions de la part des fédérations sportives et des médias dont les deux plus prestigieuses sont : Meilleur Joueur Mondial du Siècle par la Fédération internationale de football association et « athlète du siècle » par le Comité international olympique. Depuis sa retraite sportive, Pelé est devenu ambassadeur pour l'ONU et l'UNESCO à l'Éducation, l'Écologie et l'Environnement. Il continue également à prêter son image à diverses entreprises et a occupé le poste de ministre des sports du Brésil entre 1995 et 1998. Pour autant, il n'a pas quitté le monde du football puisqu'il sera l'ambassadeur international de la Coupe du Monde de 2014 qui se déroulera au Brésil.

Biographie

Son Enfance

Pelé naît à Três Corações (« Trois Cœurs » en français) dans l'État de Minas Gerais, au nord de Rio de Janeiro, le 23 octobre 1940 fils de Dondinho (João Ramos do Nascimento), ex-footballeur amateur, et de Celeste (Maria Celeste Arantes), il a un frère Jair "Zoca" et une sœur Maria Lucia. Pour sa date de naissance et son nom de famille, les registres de l'état civil de l'époque indiqueraient le 21 octobre 1940 et ceux de la paroisse où il a été baptisé, mentionnent le 23 octobre. Son prénom est répertorié de manière différente selon les deux actes : le premier fait état de « Edison » (en hommage à Thomas Edison en raison de l'arrivée de l'électricité dans le village) tandis que le second mentionne "Edson". Le prénom « Edson » et la date du 23 octobre seront les informations qui resteront finalement. À l'âge de deux ans, sa famille quitte Três Corações pour Bauru dans l'état de Sao Paulo où son père décroche un emploi de fonctionnaire et une place dans l'équipe de football de la ville.
Enfant très actif, sa mère le laisse quelquefois accompagner son père lors de ses entraînements de football. Ce serait lors d'un de ces entraînements qu'il aurait acquis le surnom de Pelé. Le petit Edson, qui n'avait que trois ans, s'amusait avec le gardien du Vasco da Gama FC, le club de son père. C'est alors que son père remarque qu'il crie « Pilé » en essayant de prononcer le nom du gardien, un certain Bilé. "Pilé" deviendra "Pelé" et le surnom de l'enfant (même si sa famille et ses proches continueront à l'appeler Edison).
Repéré par Waldemar de Brito (entraîneur de l'équipe de jeunes de Bauru Athletic Club) lors d'une sélection, son talent pour le ballon rond le conduit à ne fréquenter que les stades. Il intègre à treize ans l'équipe du Bauru AC où il reste jusqu'en 1956. Deux ans plus tard, Waldemar de Brito quitte son poste d'entraîneur mais propose aux parents de Pelé de rejoindre le Santos FC, ce qu'ils acceptent.

Son arrivée au Santos FC en 1956

Pelé quitte sa famille en 1956 à l'âge de quinze ans pour s'installe donc à Santos et jouer au club du Santos FC en devenant professionnel. Il s'entraîne directement avec l'équipe professionnelle mais joue avec les juniors.
Il dispute son premier match avec les professionnels à l'occasion d'une rencontre amicale le 7 septembre 1956 les Corinthians de San André et y marque son premier but officiel. Après la blessure d'un titulaire, il prend une place dans l'équipe type très rapidement au début de l'année 1957. Auteur de bonnes prestations, il est convoqué en équipe du Brésil et joue le 7 juillet 1957 lors de la Copa Roca contre l'Argentine au Maracana au cours duquel il inscrit un but (défaite 1-2), trois jours plus tard il est titularisé pour la première fois en équipe du Brésil et grâce à un nouveau but permet de battre l'Argentine 2-0.
Cette convocation prématurée lui permet de croire en ses chances pour participer à la prochaine Coupe du Monde 1958 qui se déroule en Suède. Il termine meilleur buteur du championnat de l'État de Sao Paulo avec 17 buts qui lui permet d'être sélectionné dans l'équipe en partance pour la Suède.

Premier titre de Champion du Monde en 1958
Âgé de dix-sept ans seulement, Pelé est appelé à jouer sa première Coupe du Monde. Blessé quelques jours avant le début de la compétition, il ne participe pas aux deux premiers matchs de la sélection, cependant le Brésil bat 2-0 l'Autriche et tient en échec l'Angleterre 0-0. Au troisième match décisif contre l'URSS, Pelé fait ses grands débuts dans la compétition au côté de Garrincha considéré comme le meilleur joueur de la sélection, il devient alors le plus jeune participant au tournoi. Le Brésil s'impose grâce à un doublé de Vava et se qualifie pour les quarts-de-finale. À partir de ce moment-là, Pelé est titularisé à toutes les rencontres, tout d'abord en quarts-de-finale contre les Pays de Galles (1-0, but de Pelé), en demi-finale contre la France (5-2, triplé de Pelé) puis enfin en finale contre le pays hôte la Suède où le Brésil devient pour la première fois champion du monde en les battant 5-2 (doublé de Pelé). Pelé a inscrit six buts en l'espace de trois rencontres au cours de cette compétition où seul Just Fontaine avec treize buts fait mieux et devient à dix-sept ans le plus jeune vainqueur de ce trophée.
Après cette victoire, Pelé et ses coéquipiers connaissent une véritable médiatisation à leur retour au pays (couvertures de magazines, interviews ...), il s'agit du premier titre du Brésil qui intervient huit ans après la terrible désillusion de 1950 où le Brésil avait perdu la finale chez lui, au Maracana face à leurs voisins l'Uruguay.

Deuxième titre de Champion du Monde en 1962 et épopée du Santos FC

Malgré ce titre à 17 ans, Pelé poursuit sa carrière à Santos sans que celui-ci soit le joueur le mieux payé. En raison de la superficie du Brésil et la difficulté de mettre en place un championnat national, Santos FC dispute le championnat de Sao Paulo qui est avec le championnat de Rio de Janeiro l'un des plus difficiles championnats régionaux, ensuite les meilleurs clubs de ces deux championnats disputent le Tournoi Rio-São Paulo qui désigne alors le champion du Brésil. Santos FC remporte le titre du championnat paulista où Pelé termine meilleur buteur avec 58 buts (en 33 matchs) puis pour la première fois de l'histoire du club le tournoi Rio-São Paulo en 1959 puis deux nouveaux titres du championnats de Sao Paulo (1960, 1961), par ailleurs le club effectuait de nombreuses tournées à travers le monde, notamment en Europe pour y rencontrer les meilleurs clubs européens qui n'hésitent pas à proposer des offres pour attirer Pelé, cependant le Congrès brésilien décide d'y mettre un terme à ces spéculations en le déclarant « Trésor national non exportable ».
Titulaire indiscutable en équipe du Brésil, Pelé participe en 1962 à la seconde Coupe du Monde qui se déroule au Chili. Le 30 mai 1962, le Brésil affronte le Mexique qu'il bat 2-0 par Mario Zagallo et un but de Pelé. Le 2 juin, ils affrontent la Tchécoslovaquie, il se blesse tout seul musculairement à la 25e minute mais reste sur le terrain jusqu'à l'issue du match car les remplacements ne sont pas autorisés, le match se termine sur un score nul et vierge de 0-0, Pelé qui était resté sur le terrain rend hommage aux défenseurs tchèques pour leur fair-play en ne cherchant pas à le blesser plus sérieusement. Malgré cela, Pelé ne se remet pas de sa blessure et ne prend part à aucun autre match dans le tournoi, cela n'empêche pas le Brésil de remporter sa deuxième couronne mondiale contre cette même équipe tchèque sur le score de 3-1.
De retour au Brésil, il se rétablit et rejoint son club qui s'est qualifié pour la finale de la Copa Libertadores, il ne joue que le troisième match décisif contre le CA Peñarol qui voit la victoire de Santos FC sur le score de 3-0 (doublé de Pelé), ce titre permet au club brésilien de rencontrer le champion d'Europe le Benfica Lisbonne d'Eusébio en Coupe Intercontinentale. Au match aller, Santos FC s'impose 3-2 (doublé de Pelé) au Maracana, au match retour à Lisbonne, Santos mène 5-0 avant que Benfica ne marque deux buts pour un score final de 5-2 (triplé de Pelé) et remporte son premier titre intercontinentale.
L'année suivante, Santos parvient une nouvelle fois en finale de la copa libertadores, cette fois-ci contre Boca Juniors, et remporte pour la deuxième fois le titre après une victoire au Maracana à l'aller 3-2 puis une autre au retour à la Bombonera 2-1 dont le but victorieux inscrit par Pelé à la 82e minute. Ce succès permet donc au Santos de disputer également la coupe intercontinentale contre l'AC Milan. Au match aller, Milan gagne 4-2 à San Siro malgré le doublé de Pelé, mais Santos remporte le match retour 4-2 (blessé Pelé ne joue pas), c'est donc au troisième match décisif que le titre est décerné, titre gagné par Santos pour la deuxième fois grâce à une victoire 1-0.

Déception de la Coupe du Monde 1966

Cependant cette célébrité de Pelé (âge seulement de 25 ans en 1966) ne lui attire pas seulement les faveurs du public et des médias. Rapidement, l'attaquant de Santos devient la cible de tous les défenseurs du monde. Une cible très exposée puisqu'il dispute un nombre incroyable de matchs, pas toujours essentiels pour construire sa légende. Son club souhaitant rentabiliser le phénomène (et justifier son salaire), multiplie ses apparitions, jouant plus de 20 matchs amicaux par an. Pour la seule année 1960, Pelé joue 116 matchs. Il est souvent blessé mais récupère rapidement. Néanmoins, les blessures, qu'elles soient consécutives à sa surexposition ou aux agressions, finissent par lui poser des problèmes. De plus le Brésil, fort de ses deux titres, pense que le titre de la Coupe du Monde 1966 est déjà acquis.
Lors de cette compétition organisée en Angleterre, ce sont les agressions adverses qui vont finalement avoir raison du joueur. Contre la Bulgarie, il est agressé par Zhechev sans que l'arbitre le sanctionne, défenseur d'une équipe battue par 2 à 0, dont un but de Pelé, l'autre étant inscrit par Garrincha. Au match suivant, les Brésiliens décident de préserver Pelé et le laissent sur le banc contre la Hongrie que cette dernière gagne 3-1. Au pied du mur, Pelé est finalement titularisé au troisième match décisif contre le Portugal, cependant rapidement le Portugal fait la différence par Eusébio et Pelé se blesse sur des tacles de Morais, le Portugal s'impose 3-1 et élimine le Brésil. Après la compétition, Jetchev, le défenseur bulgare, dira plus tard: "J'ai commencé le travail. Morais l'a terminé"

Troisième titre de Champion du Monde en 1970
Déçu du laxisme de corps arbitral et du traitement des défenseurs adverses, Pelé ne se concentre dans un premier temps qu'à son club qui ne parvient pas à remporter le championnat paulista en 1966 mais le reconquiert en 1967. En 1968, le club réalise le doublé championnat paulista-Coupe du Brésil, en même temps Pelé participe aux nombreuses tournées du club et de la sélection brésilienne (États-Unis, Afrique, Europe). En Automne 1969, tous les médias sportifs brésiliens attendent le 1000e but de sa carrière, alors que plus l'évènement approche, Pelé a des problèmes d'efficacité, ajouter à cela les défenses adverses ne souhaitant pas être retenues dans l'histoire comme étant celles d'avoir encaissé ce fameux but. C'est finalement le 19 novembre 1969 au Maracana sur un penalty qu'il inscrit face au Vasco de Gama son millième but, il effectue alors un tour d'honneur, le match est interrompu vingt minutes avant de reprendre.
En cette année 1970 se profile la Coupe du Monde au Mexique, Pelé n'était revenu en sélection qu'à partir de 1968 après une pause de deux ans, née de la déception de l'édition 1966. Entraînée par Mario Zagallo, la sélection brésilienne se pose comme l'un des favoris du tournoi (qui est pour la première fois retransmis en couleur par les télévisions du monde entier). Titulaire, Pelé joue aux côtés des Jairzinho, Tostão, Rivelino, Carlos Alberto, au premier match contre la Tchécoslovaquie, alors que le score est de 1-1, Pelé décide de tenter un lob de 50 mètres sur le gardien Ivo Viktor, il manque le cadre pour quelques centimètres, cependant il se reprend plus tard en marquant le deuxième but de son équipe, match que le Brésil gagne 4-1 au final. Au match suivant, ils sont opposés au tenant du titre l'Angleterre. Pelé met en lumière le gardien adverse Gordon Banks qui repousse son tir (une tête piquée à bout portant) de façon parfaite. Cet arrêt est considéré alors comme l'un des plus beaux arrêts de gardiens de l'histoire. Pelé dira d'ailleurs après le match: "J'ai marqué un but, mais Banks l'a arrêté". Cependant malgré les exploits de Banks, le Brésil s'impose 1-0. Au troisième match, Pelé inscrit un doublé contre la Roumanie pour une victoire difficile 3-2.
Qualifié pour les quarts de finale, le Brésil affronte le Pérou qu'il bat 4-2 sans but de Pelé, en demi-finale c'est l'Uruguay qui se profile. Pour Pelé, il s'agit de l'occasion d'effacer le mauvais souvenir de 1950 pour toute une nation, mené 1-0, le Brésil s'impose finalement 3-1, durant ce match Pelé effectue un grand pont sans toucher la balle devant le gardien de la Celeste Mazurkiewieckz. mais il ne réussit pas cependant à cadrer sa frappe après cet exploit. Pelé et la sélection brésilienne sont aux portes d'un troisième titre avec une finale contre l'Italie. Lors ce match, Pelé ouvre le score d'un but au second poteau sur un centre de Rivelino et remporte son troisième titre sur un score final de 4-1, permettant au Brésil de conserver le trophée Jules Rimet. Le défenseur italien Tarcisio Burgnich, adversaire de Pelé lors de la finale déclare : « Avant le match, je me disais : il est en chair et en os, comme moi. J'ai ensuite compris que je m'étais trompé ».

Départ du Brésil et arrivée au New York Cosmos

Un an après ce titre, Pelé prend sa retraite internationale lors d'un match entre la Seleçao et la Yougoslavie au Maracana le 18 juillet 1971 (score final : 2-2) sous l'ovation du public qui demande à Pelé de rester, en vain. Il poursuit cependant sa carrière en club, toujours au Santos FC, à travers les différentes compétitions et les tournées amicales dans le monde. C'est lors d'une de ces tournées en Amérique du Nord que Pelé reçoit des offres des États-Unis dès 1971 mais les décline. En 1973, il signe un contrat avec Pepsi-Cola et à son projet d'ateliers de football pour enfants, en club il continue à réaliser de bonnes performances comme le titre du championnat paulista remporté, ce qui incite de nombreuses personnes dont le pouvoir politique à réclamer le retour de Pelé en sélection pour la coupe du monde 1974, mais celui-ci reste sur sa position de 1971.
Fin 1974 à 34 ans, il décide alors de prendre sa retraite définitive contre Ponte Preta après dix-huit années passées au Santos FC, mais quelques mois après ce retrait du monde du football, Pelé s'aperçoit que ses affaires en dehors du football ne se portent pas bien et que des dettes se sont accumulées, ainsi après avoir reconsidéré les offres des clubs européens où le rythme des matchs est aussi élevé qu'en Amérique du Sud, il décide de signer pour les New York Cosmos et la championnat nord-américain : la NASL.
Pelé signe son nouveau contrat le 11 juin 1975 et s'installe à New York, il participe alors à l'essor du football aux États-Unis dans un pays où ce sport reste confidentiel. Lors de sa première saison, il ne permet pas à son club de se qualifier pour les séries éliminatoires (play-offs) mais il s'agit sur le plan économique d'un véritable succès avec des stades remplis et où de nombreuses personnalités assistaient au match de « soccer ». L'année suivante, en 1976, Cosmos recrute alors de nouveaux joueurs professionnels dont l'international italien Giorgio Chinaglia, l'équipe joue mieux et se qualifie pour les séries éliminatoires mais est battue en quart de finale par les Tampa Bay Rowdies (1-3). Il décide alors de prolonger sa carrière d'une année. Les matchs à domicile se déroulent depuis peu au Giants Stadium et de nouveau un effort avait été fait sur le recrutement des joueurs : Franz Beckenbauer, Carlos Alberto ou Jomo Sono. L'équipe parvient en Soccer Bowl (finale du championnat) et Pelé remporte son premier titre de la NASL contre les Seattle Sounders le 27 août 1977.

Retraite sportive

Après ce titre, Pelé décide d'annoncer sa retraite définitive du football. Pour cela, il organise un match d'adieu entre les Cosmos et le Santos FC le 1er octobre 1977 au Giants Stadium, devant environ 75 000 spectateurs. Il revêt les couleurs du Cosmos en première mi-temps puis ceux du Santos FC en deuxième période. À la fin match, il est soulevé par ses co-équipiers et effectue un tour d'honneur, Pelé n'arrivant pas à retenir ses larmes. Il est âgé alors de 37 ans. Il joue par la suite d'autres matchs, mais seulement amicaux à l'occasion d'autres jubilés ou de rencontres FIFA.

L'après-football

Son action humanitaire

En 1977, il arrête définitivement. J.B. Pinheiro, ambassadeur du Brésil à l'ONU, déclare que « Pelé a joué 22 ans au football et durant cette période, il a fait plus pour l'amitié et la fraternité que n'importe quel autre ambassadeur ». Le 1er octobre de cette même année, les Nations Unies lui décerne le titre de « Citoyen du monde ». Il décide alors de s'engager dans des actions liées au football ou humanitaires, il travaille tout d'abord à la commission du fair-play à la FIFA puis devient ambassadeur de bonne volonté pour l'Unicef, notamment dans l'éducation et la santé des enfants, où il n'hésite pas à participer à des manifestations de collecte de fonds. Il a appuyé le Téléthon télévisé pour les enfants en difficulté, et le gala que Ute-Henriette Ohoven, ambassadrice de bonne volonté de l'UNESCO, organise tous les ans afin de collecter des fonds pour l'éducation des enfants qui sont dans le besoin. Il utilise sa renommée pour promouvoir les activités de l'organisation. Il a participé au « parti du cœur 2000 » qui s'est tenu à Rome, en Italie, pour appuyer le processus de paix Israélo-palestinien, en montrant une fois de plus son engagement, et pour tenter d'unir les parties ennemies grâce au langage du football. Au Brésil, Pelé est une personnalité très respectée par la jeunesse. Ses engagements humanitaires sont centrés sur l'aide aux enfants en difficulté. Pelé fait aussi campagne contre les drogues et promeut le sport comme un moyen d'expression sociale.

Sa brève carrière politique

Après la dictature dans son pays, de nombreux gouvernements souhaitent que Pelé prenne en main le ministère des Sports au Brésil, après deux refus à Tancredo Neves en 1985 puis à José Sarney en 1989, Pelé accepte le poste proposé par Fernando Henrique Cardoso en 1994, se sentant alors apte à prendre cette fonction. Il prend ses fonctions en 1995. Installé à Brasilia, il devient le premier noir à accéder à un poste si élevé. Il décide de refondre structurellement l'organisation du football au Brésil, il se heurte cependant à certains présidents de clubs car il souhaite que les clubs publient les bilans annuels, il se heurte également à la fédération brésilienne de football dont Joao Havelange dans sa tentative de doter le championnat du Brésil d'une ligue indépendante sur l'exemple du championnat d'Angleterre. Finalement, en fin d'exercice en 1998, il parvient à faire aboutir son projet de loi appelé la "loi Pelé" qui est une adaptation à l'arrêt Bosman en Europe pour permettre aux footballeurs de s'engager où ils le désirent.

Un buteur prolifique

En 1969, Pelé avait inscrit son millième but au Maracanã. Au total, 1 281 buts en 1 376 matches et 92 sélections internationales pour 77 buts.

Buts mémorables

· En 1958, il marque deux buts en finale contre la Suède. L'un sur lequel il effectue un Coup du sombrero sur le dernier défenseur avant de reprendre de volée, l'autre sur une tête amortie qui file dans la lucarne du gardien suédois, médusé. Sigge Parling, défenseur scandinave, confiera plus tard : « Après le cinquième but, j'avais envie de l'applaudir ».
· Le 5 mars 1961, il marque le "plus beau but de l'histoire du Maracana" (selon l'inscription d'une plaque commémorative au pied de la tribune d'honneur du stade), lors d'un match entre Fluminense et Santos et devant 120 000 spectateurs. Pelé remonte seul le ballon sur 70 mètres et élimine sept joueurs. Il marquera le but en prenant le gardien de Fluminense à contrepied avec une frappe liftée. Même les spectateurs de Fluminense, battu 3 à 1, viendront embrasser Pelé, à la fin du match.
· En 1970, il marque en finale, à Mexico, le 100e but du Brésil en Coupe du Monde. Une tête piquée à prise très haut. « J'ai ressenti quelque chose de spécial après ce but, parce que j'ai marqué de la tête. Mon père, qui était joueur lui aussi, a marqué une fois cinq buts de la tête dans le même match. C'est un record que je n'ai jamais pu battre », expliqua-t-il plus tard. Ce même jour il effectua une passe en aveugle mémorable dans le dos de la défense italienne pour le compte de son capitaine, Carlos Alberto.

La légende de Pelé

Pelé laisse l'image d'un joueur complet aux qualités techniques et physiques hors-normes. Rapide, doué d'une incroyable détente verticale (comme sur le but inscrit de la tête en finale de la Coupe du monde 1970), le brésilien jouissait d'une aisance technique sur le terrain qui le faisait passer pour le meilleur de son époque. Il était capable de réaliser les gestes les plus techniques avec une très grande facilité. Il était aussi capable d'en réaliser beaucoup et régulièrement. En 1958 comme en 1970, il tentait et réussissait des gestes d'anthologie.
Néanmoins, si Pelé est considéré par beaucoup comme le meilleur joueur de tous les temps, c'est surtout grâce à son impact sur le football de son époque. De ses débuts professionnels à 16 ans à sa retraite internationale, Pelé a pratiquement éclipsé tous les autres joueurs de son époque. Aucune défense n'a réussi à l'arrêter ou à le museler (en tout cas dans les compétitions majeures). Les seules fois où il a été battu, ce fut après avoir été agressé et blessé par des défenseurs.
Il est aussi à ce jour, le seul joueur à avoir gagné 3 coupes du monde (1958, 1962 et 1970). La seule qu'il n'a pas réussi à remporter (celle de 1966) ce fut après avoir été blessé par des défenseurs très rugueux.

Carrière
· 1956-1974 : Santos FC, Brésil
· 1974-1977 : New York Cosmos, USA

Palmarès
· Champion du Monde : 1958, 1962 et 1970 (Brésil).
· Vainqueur de la Coupe Intercontinentale : 1962 et 1963 (Santos FC).
· Vainqueur de la Recopa Sudamericana : 1968 (Santos FC).
· Vainqueur de la Copa Libertadores : 1961 et 1962 (Santos FC).
· Vainqueur de la Coupe du Brésil (6) : 1961, 1962, 1963, 1964, 1965 et 1968 (Santos FC).
· Champion de l'État de Sao Paulo (11) : 1956, 1958, 1960, 1961, 1962, 1964, 1965, 1967, 1968, 1969 et 1973 (Santos FC).
· Vainqueur de la Copa Roca : 1957 et 1963 (Brésil).
· Champion des États-Unis : 1977 (New York Cosmos)

Distinctions personnelles
· Meilleur buteur de l'Histoire du football professionnel toute compétitions confondues (1.281 buts)
· Sacré « joueur du XXe siècle » par la FIFA
· 11 fois meilleur buteur du Championnat de l'État de Sao Paulo : 1957 (17 buts), 1958 (58 buts), 1959 (45 buts), 1960 (33 buts), 1961 (47 buts), 1962 (37 buts), 1963 (22 buts), 1964 (34 buts), 1965 (49 buts), 1969 (26 buts), 1973 (11 buts)
· Meilleur joueur sud-américain de l'année : 1973
· Meilleur buteur de la Copa América : 1959 (9 buts)
· Ambassadeur pour l'ONU et l'UNESCO à l'Éducation, l'Écologie et l'Environnement

Divers et anecdotes
· L'équipe du Brésil n'a jamais perdu un seul match lorsque le tandem Pelé et Garrincha était sur le terrain. Manuel Francisco dos Santos, dit Garrincha ou oiseau chanteur, restera son adversaire et son partenaire le plus redoutable.
· Dans la ville de Santos, le 19 novembre est consacré « jour Pelé ». C'est l'anniversaire de son 1.000e but, inscrit au Maracana.
· Pelé est actuellement à la quatrième place des meilleurs buteurs en phase finale de Coupe du Monde derrière son compatriote Ronaldo (15 buts, dont 4 buts en 1998, 8 en 2002 et 3 en 2006), Gerd Müller (14 buts, dont 10 buts en 1970 et 4 en 1974) et Just Fontaine (13 buts en 1958). De plus, il est le seul footballeur à avoir remporté trois Coupes du monde en tant que joueur. Grâce à son passé glorieux, il n'hésite plus aujourd'hui à demander des cachets importants pour chaque émission et passage télé qu'il effectue à travers le monde.
· Il est devenu le plus jeune joueur à marquer dans une Coupe du Monde de football.
· Marié à Rosemeri en 1966, il eut trois enfants et divorça en 1978 pour épouser Assiria le 30 avril 1994. Le couple a actuellement deux enfants.
· En 1970, les deux factions impliquées dans la guerre civile au Nigéria se sont entendues sur un cessez-le-feu de quarante-huit heures pour regarder Pelé donner un match d'exhibition à Lagos.
· Pelé a été la première personnalité sportive représentée dans un jeu vidéo avec le jeu Pelé's Soccer sur Atari 2600.
· Il a également joué un match amical avec le club libanais Al Nejmeh Beyrouth en 1974 (voir le championnat du Liban de football). Il accepta de jouer avec eux pour liquider ses dettes massives.
· La coupe du monde de football de 1962 terminée, des clubs européens opulents ont proposé des sommes importantes pour engager le jeune joueur. Le gouvernement brésilien déclara cependant Pelé trésor national officiel. Ce qui empêcha son transfert.
· Pelé a été l'un des premiers noirs à faire la couverture du magazine Life.
· Au Grand Prix automobile du Brésil, il a remis à plusieurs reprises les trophées. Toutefois, en 2003, chargé d'agiter le drapeau à damier pour signifier la fin de course, il manqua le franchissement de ligne du premier : Kimi Räikkönen.
· Pelé a publié plusieurs autobiographies, tenu la vedette dans des documentaires et composé divers morceaux de musique, dont la musique du film Pelé en 1977. Il peut aussi se targuer d'un caméo en compagnie de nombreux autres footballeurs bien connus des années 1960 et 1970, dans le film À nous la victoire. Ce dernier relate une tentative d'évasion d'un camp de prisonniers nazi.
· Selon lui, son plus beau but a été réalisé au stade Rua Javari lors d'une rencontre du championnat de São Paulo contre la Juventude le 2 août 1959. Aucun enregistrement n'existant, Pelé demanda de le modéliser. L'animation est incluse dans Pelé Eterno, un documentaire sur sa carrière. Il partit du milieu du terrain, il loba successivement quatre adversaires dont le gardien, sans permettre au ballon de toucher le sol, et termina cette action de toute beauté par une tête.
· Pelé est l'un des joueurs professionnels ayant marqué le plus de buts durant une carrière (en confondant buts officiels et non officiels). Un total de 1.266 buts en 1.375 matchs. Il se place derrière Arthur Friedenreich dont le nombre total de ses buts s'élève à 1.329 buts pour 1.239 matchs joués, dans une carrière commençant en 1909 et s'achevant en 1935. On ne lui donne officiellement que 555 buts en 562 matchs officiels.
· Le 9 février 2007, des investisseurs brésiliens, ayant comme ambassadeur Pelé, ont signé à Genève un partenariat unique en son genre avec le club de football suisse FC Lausanne-Sport. Le projet intitulé "Campus Pelé" permettra au FC Lausanne-Sport de bénéficier de joueurs formés dans une académie de Sao Paulo, ainsi que d'obtenir un important soutien financier. En contrepartie, cet accord permettra aux investisseurs brésiliens d'ouvrir une vitrine en Europe aux joueurs issus de l'académie de Sao Paulo.
· Il a fait la promotion du médicament commercial Viagra pour le compte des laboratoires Pfizer. Le slogan en français était: "Parce que je suis un homme".

Raymond KOPA

Continuons avec les joueurs qui m'on fait rêver quand j'étais plus jeune.
Je ne l'ai jamais vu jouer (à part à la télé) mais son nom résonnait en moi comme un Dieu vivant du Football :
Raymond Kopa, de son vrai nom Raymond Kopaszewski (dit Koppita pour les madrilènes), est un footballeur français né à Nœux-les-Mines (Pas-de-Calais) le 13 octobre 1931.
Il a reçu le Ballon d'or en 1958. Il est ainsi le troisième joueur à l'obtenir et le premier français à recevoir cette distinction.
Il est considéré comme étant un des meilleurs attaquants de l'histoire.

Biographie

Enfance et jeunesse : le foot dans la rue

Raymond Kopa est né dans une famille simple de mineurs. Ses grands-parents paternels sont venus de Pologne en France en 1919 avec quatre enfants, dont son père François alors âgé de 13 ans. Ce dernier s'installe dans le nord de la France, une région minière, entre Lens et Béthune. Comme la majeure partie des quelques 6 000 autres immigrants polonais de l'après guerre, les Kopaszewski parents préservent leur langue et leur forte foi catholique, alors que les plus jeunes membres de la famille s'intègrent dans le mode de vie français. Sa mère, Hélène, d'origine polonaise, vient elle aussi d'une famille de mineurs depuis au moins trois générations. A l'école il a du mal, il dit de lui qu'il n'est « ni doué pour les mathématiques, ni pour l'histoire, ni pour le reste », d'autant plus qu'à la maison c'est le polonais qui est parlé. Il raconte que, pendant son enfance, à l'âge de 5 ans, il passe beaucoup de temps à jouer des matchs de football, le matin à l'école, l'après-midi dans le jardin de ses parents, le dimanche pendant la mi-temps sur le terrain des seniors et lors des réunions de la famille Kopaszewski dans la maison à Mazingarbe.
A huit ans il fonde sa première équipe de football de rue, principalement avec des Polonais, mais aussi quelques Français et Italiens. L'équipe du Chemin-Perdu se fait rapidement une solide réputation dans les corons. Les dribbles de Raymond lui permettent de se faire remarquer par le club de football local l'US Nœux-les-Mines qu'il intègre en 1941 à l'âge de 11 ans. Il grimpe toutes les catégories d'âge à 11 ans chez les cadets, à 14 ans avec les juniors et à 16 ans il intègre l'équipe seniors. Pendant la seconde guerre mondiale, le nord de la France est sous occupation allemande entre 1940 et 1944 et dépend de la « zone interdite » directement administré par l'administration militaire allemande à Bruxelles. Il doit sa première balle en cuir aux soldats allemands, qui avaient réquisitionné un terrain de football pour jouer entre eux. Raymond et ses copains en profitèrent pour voler une balle aux soldats allemands. Raymond dira plus tard à propos de cette anecdote : « À notre manière, nous avions presque fait un acte de résistance, non ? »

De Kopaszewski à Kopa

Début de la notoriété nationale
Surdoué dès son enfance, Raymond brille à Nœux-les-Mines et termine notamment deuxième du Concours du jeune footballeur 1949.
Le premier contrat pro au SCO d'Angers (1949-1951)
Repéré par le SCO Angers, Raymond y joue deux saisons avant de se faire remarquer par Albert Batteux qui le fait transférer au Stade de Reims. Kopa devient dès lors le relais de Batteux sur le terrain.

Les plus grands clubs d'Europe

Stade de Reims (1951-1956)
Raymond Kopa est la figure de proue du « Grand » Stade de Reims. Il collectionne trophées et honneurs avec le club champenois et connaît aussi ses premières sélections en équipe de France (1952). Le jeu léché de Kopa est vite repéré par les plus grands clubs du continent qui se disputent alors ses services. Le challenge des dirigeants rémois se complique surtout après le match disputé par l'équipe de France face à l'Espagne où Kopa est éblouissant. À l'issue de cette rencontre, Kopa hérite du surnom de Napoléon sous l'impulsion du journaliste anglais Desmond Hackett (Daily Express), en raison également de son petit gabarit. Le président champenois Henri Germain cède finalement en 1956 devant une offre qui ne se refuse pas du Real Madrid. Le Milan AC, entre autres, était également sur les rangs.
Real Madrid (1956-1959)
Pour ses débuts avec le Real Madrid, Raymond dispute un match amical de prestige face aux Brésiliens de Vasco de Gama. Le Real s'impose 4-2 et Kopa marque deux buts. Parmi les stars du Real, Kopa ne souffre pas vraiment de la comparaison. Il remporte d'ailleurs le ballon d'or européen 1958 au nez et à la barbe d'Alfredo Di Stefano, vainqueur en 1957 et 1959. Kopa reste à ce jour le seul joueur à avoir figuré quatre saisons consécutives parmi les trois premiers du classement du Ballon d'or : 3e en 1956 et 1957, 1er en 1958 puis 2e en 1959. Premier français vainqueur de la Coupe d'Europe des clubs champions après l'échec du Stade de Reims en 1956, Raymond enlève avec le Real les éditions 1957, 1958 et 1959.
En retrait de l'équipe de France depuis son arrivée en Espagne, Kopa dispute finalement avec les Bleus la Coupe du monde suédoise de 1958. Il est alors désigné Meilleur joueur de la compétition, où la France termine troisième. Il ne joue pas ensuite durant le 1er championnat d'Europe des Nations, organisé en France en 1960, entre Paris et Marseille.

Retour en Champagne (1959-1967)
Après bien des péripéties, Raymond rejoint finalement de Stade de Reims en 1959. Il y achève sa carrière de haut-niveau en tirant sa révérence en 1967.

La fin de sa carrière
Kopa se recycle alors dans diverses affaires commerciales, mais il aime tellement jouer au football, qu'il poursuit sa pratique en vétérans dans le Maine-et-Loire. À 42 ans, il est même contacté par le Paris Saint-Germain pour venir renforcer le club alors en D2. Kopa décline l'offre, mais participe quand même à un match amical de préparation avec le PSG face à Saumur le 29 août 1973 : il marque trois buts !

En dehors du terrain

Éblouissant balle au pied, Raymond Kopa est également un homme de caractère. Il mena ainsi avec son ami Just Fontaine une très dure bataille contre les instances du football afin de mettre en place les contrats à temps pour les joueurs. Jusqu'à la fin des années 1960, les joueurs de football sont propriété des clubs à vie ! La fameuse tirade « Les footballeurs sont des esclaves » résonne encore dans toutes les mémoires. Sous la pression d'hommes décidés comme Kopa et Fontaine, un véritable syndicat des joueurs vit le jour (UNFP aujourd'hui), et le contrat à temps fut mis en application.
Raymond Kopa est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1970 pour l'ensemble de sa carrière, où seule aura manqué, à son grand regret, une coupe nationale. Il est à ce jour le seul Français à avoir joué quatre finales de coupes européennes, en remportant trois : 1957, 1958 et 1959.
Il a fait récemment éditer une autobiographie: Kopa par Raymond Kopa (avec Patrice Burchkalter) aux éditions Jacob Duvernet (2006). À lire également: de Paul Katz Kopa, mon football, éd. Calmann-Lévy (1972) et de Bernard Verret Raymond Kopa, d'hier et d'aujourd'hui, éd. Pac (1980), ainsi que sa première autobiographie publiée à l'âge de 27 ans et préfacée par Albert Batteux : Raymond Kopa - Mes matches et ma vie, Paris, éd. Pierre Horay (1958).

Palmarès

En club
· Vainqueur de la Coupe des clubs champions européens : 1957, 1958 et 1959 (Real Madrid).
· Finaliste de la Coupe des clubs champions européens : 1956 (Stade de Reims).
· Vainqueur de la Coupe Latine : 1953 (Stade de Reims), 1957 (Real Madrid).
· Finaliste de la Coupe Latine : 1955 (Stade de Reims). (Seul joueur à avoir jamais participé à trois finales de Coupe Latine)
· Champion de France : 1953, 1955, 1960 et 1962 (Stade de Reims).
· Champion d'Espagne : 1957 et 1958 (Real Madrid).
· Vainqueur du Trophée des Champions : 1955 (Stade de Reims).
· Vainqueur de la Coupe Charles Drago : 1954 (Stade de Reims - à confirmer).
· Vainqueur de la Coupe Mohamed V (Maroc) : 1962 (Stade de Reims - à confirmer).
· Vainqueur du Trophée Ramón de Carranza (à Cadix) : 1958 (Real Madrid).
· Champion de France de D2 : 1966 (Stade de Reims).
· Vice-champion de France de D1 : 1954 et 1963

À titre personnel
· Ballon d'or : 1958 (1er Français ; deuxième en 1959, troisième en 1956 et 1957).
· Champion des champions français L'Équipe en 1955 et 1958.
· Meilleur joueur de la Coupe du monde 1958.
· Étoile d'or France Football en D1 en 1959-1960.
· Nommé au FIFA 100 (Top 125 des meilleurs joueurs vivants de tous les temps) en 2004.
· Troisième joueur français du siècle dans le classement L'Équipe en 2000.
· Nommé deux fois dans une sélection internationale : 1955 face à l'Angleterre dans l'équipe du Continent ; 1963 toujours face à l'Angleterre dans l'équipe du Reste du monde.
· 45 sélections en équipe de France, 18 buts, 6 fois capitaine, de 1952 à 1962.
· Troisième de la Coupe du monde 1958 avec l'équipe de France.
· 75 buts en 346 matches de D1 française.
· Chevalier de la Légion d'honneur (premier footballeur) : le 30 novembre 1970.

Médias Officier de la Légion d'honneur : le 17 mars 2008
· Consultant à France Inter pour les Coupes du Monde 1978 et 1982.
· Consultant à RMC pour la Coupe du Monde 1986.

Divers
· Participation au rallye Paris-Dakar 1985, copilote d'Etienne Smulevici, sur Pajero Mitsubishi (classement : 65ème)

Un debut d'universalité de notre blog !

A ce jour, le lundi 27/07/2009 (à 06h 30), nous avons eu 296 visiteurs qui ont parcouru notre blog. Ceux-ci se repartissent selon leurs pays d'origine comme cela :

France [73%]
Belgique [4%]
Suisse [4%]
Algérie [3%]
Etats-Unis d'Amérique [3%]
Royaume-Uni [2%]
Sénégal [2%]
Canada [2%]
Mali [2%]
Maroc [1%]
Tunisie [1%]
Vietnam [1%]
Côte d'Ivoire [1%]
Turquie [1%]

jeudi 23 juillet 2009

RC Strasbourg - FC Sochaux-Montbéliard

22-07-2009

Amical / RCS - FC Sochaux: 0-1



Joel TANTER (RC Strasbourg 1979)


Leonard SPECHT (Président du RC Strasbourg)


Le Racing a connu, ce mercredi soir à Colmar (Haut-Rhin) face au FC Sochaux (L1), sa première défaite de l'été. Les hommes de Gilbert Gress ont concédé leur première défaite à l'issue de leur cinquième rencontre de préparation. Privé de plusieurs éléments blessés (Lacour, Bah, Dja Djedje, B. Kébé, S. Pelé, J-A. Fanchone), et avec cinq joueurs à l'essai dans le onze de départ, le Racing a éprouvé quelques difficultés à entrer dans ce match.

Malmené en première période, il est logiquement entré aux vestiaires en étant mené au score (1-0), après un coup-franc transformé par Martin. Avec les entrées en jeu de Marcos, Ledy et Zenke en seconde mi-temps, les Strasbourgeois ont alors montré un visage plus intéressant, se procurant quelques belles opportunités, comme ce coup-franc cadré de Gasmi (58e) ou cette tentative de Ledy (81e). A dix jours du premier match officiel de la saison, un deuxième test grandeur nature attend le Racing, ce samedi (18h) à Haguenau, face à Karlsruhe (2. Bundesliga).
Gilbert Gress (Entraîneur RC Strasbourg) : « Evidemment, nous attendions tous plus que ce que nous avons vu ce soir. En ce qui concerne les joueurs à l’essai, nous nous prononcerons plus tard. Le risque, c’est que nous allons à Istres, dans dix jours, sans jamais avoir joué ensemble une seule fois. C’est la première fois que je dois gérer une telle situation. Aujourd’hui, il nous manque beaucoup de joueurs. Il faut voir comment les choses vont évoluer. »


RC STRASBOURG - FC SOCHAUX : 0-1

Stadium de Colmar. Environ 2 500 spectateurs.

Arbitre: M. Kalt. Mi-Temps: 0-1.

Le but: Martin (41e).


RC Strasbourg (1ère mi-temps): Cassard (cap.) - Pichot, Abadie, Sikimic, Bezzaz - Damour, Othon, Dawkins (Gasmi, 29e) - Feutchine, Veselinovic, Dedola.


RC Strasbourg (2e mi-temps): Cassard (cap.) - Pichot, Abadie, Sikimic, Bezzaz - Marcos, Damour, Othon, Gasmi - Veselinovic (Zenke, 61e), Ledy. Entr: G. Gress.


FC Sochaux: Dreyer - Duplus, Josse, Poujol, Jokic (cap.) (Carlao, 46e; Jokic, 73e) - Mathis, Sène, Perisic - Martin, Butin (Nogueira, 73e), Tulasne. Entr: F. Gillot.

mercredi 15 juillet 2009

Le 14 Juillet (bis)

Les Diables rouges à l'honneur

Documents d'archives, uniformes et matériel militaire sont exposés à la Maison de l'Alsace à Paris. (Photo DNA)

Le 152e Régiment d'infanterie défile aujourd'hui sur les Champs-Élysée. La Maison de l'Alsace à Paris accueille une exposition pour célébrer le 90e anniversaire de son arrivée à Colmar.

Paris.- Bureau DNA

Les Diables rouges s'exposent sur les Champs-Élysées. Après plusieurs jours d'entraînement en région parisienne, le 152e Régiment d'infanterie de Colmar défile aujourd'hui sur l'avenue des Champs-Élysée pour le 14 juillet. En marge de la manifestation officielle, la Maison de l'Alsace à Paris accueille une exposition éphémère pour permettre aux spectateurs venus assister à la traditionnelle marche militaire de connaître un peu mieux le régiment colmarien.

Un régiment étroitement liéà la ville de Colmar
Hier, jour de repos après quatre jours d'entraînement à Villacoublay et Satory, en région parisienne, les militaires du 15-2 ont inauguré l'exposition retraçant l'histoire du régiment créé en 1794, et installé depuis 90 ans à Colmar. L'exposition présentée à la Maison de l'Alsace est la même que celle proposée aux Colmariens au Koïfhus en mai dernier. Elle raconte, à partir de documents d'archives, d'uniformes et de matériel militaire, l'histoire de ce régiment étroitement lié à la ville de Colmar. Chose rare dans l'armée, le 15-2 a obtenu, après moults péripéties, le droit de sortir les richesses de sa salle d'honneur pour venir les présenter pendant deux jours à Paris (l'exposition a commencé hier et s'achève ce soir). Pour Guillaume Couëtoux, chef de corps du 15-2, le défilé du régiment sur les Champs-Élysées et l'exposition sont deux opportunités de retracer les liens forts qui lient le régiment et l'Alsace. Hier, à la veille du défilé du 152e Régiment d'infanterie sur la « plus belle avenue du monde », le colonel disait sa « fierté » et son « honneur » de pouvoir ainsi « montrer la place du régiment dans un environnement local et régional » auquel il est très attaché.

Élodie Bécu

Édition DNA du Mar 14 juil. 2009


Défilé parisien pour 40 pompiers alsaciens

Les sapeurs-pompiers d’Alsace sur les Champs-Élysées, au cours d’une répétition. Photo Michel Lemoine

Grande première sur les Champs-Élysées : 40 sapeurs-pompiers volontaires d’Alsace vont défiler aujourd’hui à Paris à l’occasion de la fête nationale. L’Alsace sera représentée, par ailleurs, au défilé militaire par une compagnie du 152 e régiment d’infanterie de Colmar. Enfin, la garden party du ministère de l’Intérieur sera animée par Alexandre Jung, le jeune chef (26 ans) de la Musique de la Police nationale, qui est natif de Haguenau. L’autre première sera le passage de troupes indiennes, illustrant le « partenariat stratégique » entre l’Inde et la France, qui s’est développé ces dernières années. Au cours du défilé, qui mettra à l’honneur des unités de retour d’opérations extérieures, dont la Brigade franco-allemande, les spectateurs avertis pourront voir un nouveau blindé et un nouveau canon français. La journée se terminera à Paris par un grand concert, lors duquel d’aucuns rêvent d’un duo Johnny Hallyday-Carla Bruni-Sarkozy ! Mythe ou réalité ?


Edition "L'Alsace" du Mar 14/07/2009